Agressions sexuelles
Toujours de l’aide au bout du fil
La directrice générale du Centre pour les victimes d’agressions sexuelles de Montréal (CVASM), Deborah Trent, a récemment annoncé le lancement officiel de la nouvelle identité d’Info-aide violence sexuelle.
Auparavant connue sous l’appellation Ligne-ressource provinciale pour les victimes d’agression sexuelle, Info-aide violence sexuelle est une entité du CVASM, disponible 24/7 depuis plus de 10 ans grâce au partenariat avec le ministère de la Justice du Québec. Ce changement de nom permet de réaffirmer que la ligne ressource vient en aide aux personnes touchées par toutes formes de violence sexuelle. On compte d’ailleurs dans la dernière année, plus de 500 appels provenant des Laurentides.
« Saviez-vous qu’ici, au Québec, plus de 80% des victimes connaissent leur agresseur∙e? Que les personnes de groupes marginalisés sont bien plus à risque d’être victimes de violence sexuelle? Que 67% des personnes victimes ont moins de 18 ans? Les cas reportés de cyberviolence et d’exploitation sexuelle n’ont fait que croître ces dernières années. La violence sexuelle est omniprésente », rappelle Mme Trent.
Ressources et besoins
Info-aide violence sexuelle a été reconnue par le Comité d’experts sur l’accompagnement des personnes victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale pour sa capacité à centraliser les diverses ressources existantes au Québec.
Parmi celles-ci, on retrouve notamment dans la région l’organisme l’Élan-CALACS. « Ce qui est merveilleux de cette ligne-là, c’est qu’elle est disponible 24/7. Nous, les CALACS, il y en a deux dans les Laurentides, on n’est pas des centres de crise ou d’hébergement qui sont disponibles 24/7 », soutient Chantal Ruel, coordonnatrice à l’Élan-CALACS.
Celle-ci affirme que dans la dernière année financière (2020-2021), l’Élan-CALACS a accueilli plus de 67 femmes dans les MRC des Laurentides et d’Antoine-Labelle.
L’Élan-CALACS accueille et soutient des victimes d’agressions sexuelles récentes ou non, soutient l’entourage de la personne et accompagne les personnes au niveau médicolégal ou juridique, au besoin. L’organisme fait également de la prévention au niveau des violences sexuelles dans les écoles de la région.
« Pour nous, l’enjeu n’est pas d’encourager les victimes de violence sexuelle à suivre un parcours précis, mais de s’assurer qu’elles soient bien accueillies, écoutées et soutenues dans toutes les démarches qu’elles choisissent d’entreprendre. Pour ce faire, les ressources et services spécialisés doivent être en mesure de desservir adéquatement l’ensemble du territoire, avec un souci pour les besoins particuliers des personnes marginalisées. Afin de bien s’arrimer à la réalité de chaque personne survivante, la collaboration, comme celle entre les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et Info-aide violence sexuelle, est primordiale. Nous travaillons vers un même objectif, soit qu’aucune victime de violence sexuelle ne soit laissée de côté », conclut Roxanne Ocampo, représentante du Regroupement québécois des CALACS.
Le numéro de téléphone reste toujours le même: 1-888-933-9007.
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