Régie intermunicipale des déchets de la Lièvre
Bientôt une nouvelle cellule d’enfouissement pour entreposer nos déchets
La Régie intermunicipale des déchets de la Lièvre (RIDL) va créer une nouvelle cellule d’enfouissement des déchets. La construction est prévue pour l’été 2022. Elle devrait être utilisée jusqu’en 2024. Une étude est également en cours pour la création d’un nouveau site d’enfouissement.
La nouvelle cellule d’enfouissement technique serait la dernière utilisée par la RIDL dans le secteur où les déchets de la région se retrouvent depuis 2009. C’est la 9e dans le secteur actuellement utilisé par la RIDL et un emprunt de 1 613 000$ a été prévu pour sa construction. Un projet pour la création d’un nouveau site d’enfouissement est actuellement à l’étude et a été présenté le 6 décembre 2021 à l’hôtel de ville de Mont-Laurier.
Avant 2009, les déchets étaient entreposés dans des cellules d’enfouissement sanitaire. Ces cellules étaient utilisées lors de la création de la régie en 1985. Ce sont des cellules différentes de celles qu’on utilise aujourd’hui, qu’on appelle des cellules d’enfouissement technique, qui elles, sont étanches. Les cellules d’enfouissement sanitaire ne contiennent pas de protection des sols, tandis que les cellules techniques sont la norme de nos jours.
Une cellule d’enfouissement récente possède cinq membranes, pour éviter la contamination des sols, de l’eau de surface et de la nappe phréatique (une nappe d’eau que l’on rencontre à faible profondeur). Il y a aussi des tests d’étanchéité qui doivent être effectués. Quand la cellule est pleine, on va remettre les membranes qui sont installées au début, par-dessus, « on ferme le sac à poubelle » comme le dit Mariève Garceau, agente de communication et responsable des plaintes et des demandes de renseignements à la RIDL.
Par la suite, on met un mélange de terre végétale et de compost et on va planter du gazon par-dessus la cellule. Une cellule contient aussi des capteurs de biogaz. Ce sont des poteaux qui entrent dans les cellules techniques, qui sont acheminées à une torchère. On le fait alors brûler, « ce qui sera moins nocif », rapporte Mme Garceau, « […] car c’est surtout du méthane qu’on retrouve dans les biogaz ». De plus, la RIDL est tenue de surveiller ces installations 30 ans après la fermeture d’un site, soit un complexe de plusieurs cellules d’enfouissement. D’ailleurs, ils surveillent régulièrement le site fermé en 2009.
Selon le vice-président de la RIDL, Jean Gascon, « La vérification post-fermeture, c’est un travail qui est effectué sur 30 ans. On ne peut pas déroger à ça, ce sont des normes gouvernementales. C’est correct d’être surveillé, en environnement on ne peut pas faire n’importe quoi ».
Pourquoi enterrer des déchets?
À la RIDL, « On enterre parce qu’on ne veut pas que les nuisibles en mettent partout, surtout les oiseaux », confirme Mme Garceau. Sur le site, on retrouve des pygargues, des ratons laveurs et des renards, entre autres, qui viennent se nourrir, notamment dans le compost. Selon Jimmy Brisebois, directeur général de la RIDL: « Les déchets au Québec, on n’a pas le choix de les mettre dans une cellule d’enfouissement technique ». Il est à noter que la taille du fond d’une cellule d’enfouissement varie entre 5 000 et 6 000 mètres carrés, alors que la hauteur dépend de la nappe phréatique.
Jimmy Brisebois affirme que « Normalement, on construit une cellule d’enfouissement aux deux ans ». À la régie, on utilise trois cellules en même temps pour une période d’environs cinq ans. Notons aussi que ces trois cellules sont prévues pour accueillir ensemble 15 000 tonnes de déchets par année. Ces dernières années, c’est environ 13 000 tonnes de déchets qui sont placées annuellement dans les cellules d’enfouissement. Il peut cependant y avoir des imprévus et la RIDL doit en tenir compte.
Selon Jean Gascon, « Il faut se garder un jeu, il pourrait y avoir une catastrophe naturelle à Mont-Laurier, comme la tornade en 2009. Avec la tornade par exemple, ça avait monté à 22 000 tonnes de déchets cette année-là ».
Selon Mme Garceau, l’enfouissement représente 15% des activités totales de la régie, quoiqu’il s’agisse de l’activité la plus onéreuse. Parmi les autres activités on compte le compost, le recyclage, la récupération des huiles usées, de matériels électroniques, etc.
Un nouveau site d’enfouissement pour 2024
En 2024 devraient avoir lieu les travaux pour l’aménagement d’un nouveau site d’enfouissement, qui sera situé près de la zone de compostage. Ce nouveau site comprendrait aussi 24 cellules d’enfouissement, alors qu’il n’y en a que 9 dans le secteur actuel. Une étude sur les impacts environnementaux est actuellement à l’étude pour mener à bien ce projet. Pour que le projet de création d’un nouveau site d’enfouissement soit présenté, un décret ministériel doit être émis par le ministre de l’Environnement. Selon Mariève Garceau, le coût des études était de 1 200 000$. Toutes ces études ont été effectuées dans le but d’obtenir la permission du ministre de l’Environnement et sa signature, pour mener à bien ce projet. Mme Garceau est confiante quant à la réalisation de ce projet. Elle note que la RIDL a une bonne réputation: « Nous n’avons noté aucune plainte des voisins en 20 ans. On s’arrange pour qu’il n’y ait pas d’odeur. Il y a des habitations à un demi-kilomètre de la RIDL ». Ce nouveau site devrait servir pour une quarantaine d’années, à 15 000 tonnes de déchets par an. Au printemps 2022, une consultation publique devrait avoir lieu sur la création de ce nouveau site d’enfouissement.
Une consommation à la hausse
Selon Jimmy Brisebois, « Si on est capable de diminuer un peu le nombre de déchets, le nouveau secteur pourrait servir pendant 50 ans ». Il ajoute: « On s’aperçoit que le monde consomme plus, c’est comme ça partout au Québec ». Lorsque le bac brun pour le compost a été implanté dans la MRC d’Antoine-Labelle, la régie avait noté une diminution du nombre de déchets. Depuis 2018, c’est tout le contraire, la RIDL note une augmentation du nombre de déchets, on en est à une moyenne de 13 000 tonnes par an.
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