Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre
En 18 ans, on est passé de l’inquiétude des cyanobactéries aux problèmes de navigation
Hélène Desgranges (hdesgranges@inmedias.ca)
Le Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI) fête 18 années d’existence. Sa directrice est la même depuis la fondation de l’organisme et garde sa motivation grâce aux gens qui veulent en savoir plus, toujours plus. Même si des problématiques s’ajoutent, les autres ne s’effacent pas, cependant.
C’est en 2003 que le COBALI voit le jour alors que le gouvernement nomme la rivière du Lièvre comme priorité dans sa politique nationale sur l’eau, un an auparavant. Janie Larivière est alors engagée comme directrice générale pour fonder ce qui deviendra le COBALI et qui étalera ses tentacules, avec les années, à la rivière Blanche et au ruisseau Pagé situés en Outaouais.
Depuis, Janie Larivière sent que la majorité des gens savent maintenant qu’un lac est alimenté par d’autres cours d’eau qui influencent sa qualité. « La responsabilité de l’eau ne revient pas uniquement aux riverains d’un lac, mais aussi à tous ceux qui ont des impacts en vivant à proximité d’un ruisseau qui l’alimente », continue d’expliquer la directrice même après 18 ans.
« Le COBALI a un rôle de sensibilisation. C’est parfois épuisant, mais il ne faut pas lâcher. » – Janie Larivière
Mme Larivière est consciente que les messages doivent être répétés et répétés encore. « C’est toujours à refaire, il y a beaucoup de nouvelle population et ce n’est pas pour mal faire, mais ils ne connaissent parfois pas la dynamique d’un lac », souligne-t-elle. « Ceux qui viennent pour une journée sur un lac et en repartent sont difficiles à joindre », ajoute-t-elle en mentionnant que ceux-ci sont importants à sensibiliser sur le lavage d’embarcation ou la vitesse sur les lacs, par exemple.
Une évolution des problématiques qui ne résout pas les anciennes
En 18 ans, Janie Larivière cite l’année 2006-2007 comme déclencheur d’une conscience collective. « On s’est mis à parler de cyanobactéries, d’algues bleues. Le sujet a été traité à l’échelle provinciale. Dans les Hautes-Laurentides, le lac des Îles était touché. Les gens se sont alors interrogés, ils ont été assoiffés de connaissance et ça se poursuit. »
De plus en plus, les chalets devenant des résidences principales, la population qui y vit à l’année maintenant s’interroge et s’inquiète de l’avenir de leur plan d’eau, explique Mme Larivière. Après les algues bleues sont venues les espèces envahissantes et dans les dernières années, la problématique est aussi celle des embarcations nautiques motorisées et leur vitesse.
« Les bateaux sont de plus en plus gros, les moteurs de plus en plus puissants, mais nos lacs ne sont pas plus gros », fait remarquer la directrice. Les conflits d’usage sont aussi très fréquents, note-t-elle. Comme il est difficile de rejoindre la clientèle qui vient et repart sur les lacs, le COBALI accompagne les municipalités pour trouver des pistes de solution à leur portée. « Ce n’est pas toujours évident dans des petites municipalités, d’avoir de la vigilance, mais certains endroits y parviennent », soutient-elle.
Une équipe performante et en maîtrise des dossiers
La prise de conscience des dernières années concernant la protection des berges, des milieux humides et de la qualité de l’eau s’ajoute aux tâches du COBALI. On parle d’échantillonnages pour documenter la qualité de l’eau, de la détection d’espèces envahissantes, de travaux de stabilisation et de végétalisation des berges, de la formation dans les écoles et municipalités, de la gestion du castor et de l’obstruction au libre écoulement des eaux. Tous ces sujets demandent une équipe de biologistes et de spécialistes de plus en plus formée.
« Je suis obligée, maintenant, d’engager des étudiants d’été à la maîtrise pour suivre les connaissances des gens impliqués, souvent retraités, qui sont très informés des sujets. » – Janie Lavirière
L’équipe du COBALI en est présentement a son plus haut nombre d’employés. « Nous sommes six. C’est ma plus grande équipe. On a trois chargés de projets et une personne à la communication et c’est très important, car on travaille beaucoup dans la mobilisation », note Janie Larivière. D’ailleurs, elle fait remarquer que plusieurs tâches du COBALI sont réalisées par ou en collaboration avec des acteurs du milieu, dont les associations de protection de lac ou des citoyens ou municipalités.
Petit pas par petit pas, Janie Larivière a toujours gardé sa même passion. « Le besoin des gens qui veulent en savoir plus me motive », avoue-t-elle. « On reçoit de plus en plus d’appels de citoyens qui veulent s’informer et des municipalités aussi, cela me prouve que les gens sont de plus en plus sensibilisés », ajoute-t-elle.
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