Des bilans de chasse positifs pour le chevreuil et l’ours

Publié le 10 février 2022 par Ronald Mc Gregor

Publié par

Ronald Mc Gregor

Journaliste - Photographe | rmcgregor@medialo.ca

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a récemment publié les statistiques de chasse de 2021. Les chasseurs ont connu du succès à l’ours, l'orignal, le dindon et le cerf de Virginie, si l’on en croit les données.

Les statistiques du MFFP démontrent que la chasse au cerf de Virginie demeure toujours très populaire. (Photo L’info du Nord – Archives)

Selon le MFFP, le nombre d’adeptes est sensiblement le même qu’en 2020 alors que le cerf était plus présent en 2021, preuve que le cheptel québécois se porte bien. Sur l’ensemble de la province, plus de 52 000 cerfs ont été abattus lors de la dernière saison de la chasse, surtout dans les régions des Laurentides, l’Outaouais, la Gaspésie, Lanaudière, Chaudière-Appalaches et le Bas-Saint-Laurent.

« C’est généralement dans ces régions que les populations de cerfs subissent les plus importantes fluctuations annuelles. L’augmentation de 2021 peut être attribuée en grande partie aux hivers cléments des deux dernières années », apprend-on du ministère.

Toujours selon le MFFP, 135 000 chasseurs québécois ont pris le bois pour chasser le cerf et environ 20 000 d’entre eux se sont procuré un permis supplémentaire.

« Les chasseurs ont récolté plus de 46 000 cerfs, ce qui est analogue à la moyenne des cinq dernières années, dévoile-t-on. Seuls 2485 chasseurs ont récolté deux cerfs au cours de la saison, soit 12% de la clientèle qui possédait deux permis. De ce nombre, la grande majorité (1601 chasseurs) a récolté un mâle adulte et un cerf sans bois ou bien deux cerfs sans bois, alors que 884 chasseurs ont récolté deux mâles adultes. » Soulignons que les données de l’île d’Anticosti ne sont pas comptabilisées.

Ours, dindons et orignaux

Les récoltes 2021 d’ours noirs, de dindons sauvages et d’orignaux au Québec s’avèrent aussi un succès, selon le MFFP. Avec 19 000 permis de chasse à l’ours vendus en 2021, le ministère avance qu’un succès semblable remonte à près de 30 ans. La popularité de cette chasse est en progression pour une autre année consécutive, et ce, malgré l’absence de chasseurs non-résidents. « La récolte a été comparable à celle des années passées avec plus de 5800 ours prélevés, révèle le communiqué, dont 87% par la chasse et 13% par le piégeage. La saison printanière demeure de loin la plus populaire avec 92% de la récolte totale ».

Du côté de dindons aussi, la saison de chasse printanière a été marqué par la vente de 21 000 permis, menant à la récolte d’environ 8400 oiseaux. Ce sont près de 2100 chasseurs qui ont abattu deux dindons à barbe, un résultat semblable à 2020.

« Pour la seconde année où la chasse d’automne à cette espèce était permise, environ 3100 chasseurs ont récolté un peu plus de 500 dindons, dont 67% étaient des femelles », dévoile le ministère. Ces chiffres résultent d’un changement au bilan de mi-parcours du Plan de gestion du dindon sauvage existant pour la gestion des populations.

Enfin, le populaire orignal fait vendre 180 000 permis en 2021, un taux comparable à la saison record de 2014. Puisque la récolte de femelles s’est ouverte dans plusieurs zones de chasse, ce sont 25 000 récoltes qui figurent aux statistiques de 2021, « comparable aux années antérieures encadrées par des modalités de chasse similaires », mentionne-t-on.

Le MFFP et ses partenaires planchent sur le prochain plan de gestion de l’orignal pour 2024. Entre-temps, le ministère suit attentivement l’évolution des populations et la récolte du roi des forêts. « Cet hiver, des inventaires aériens d’orignaux seront réalisés dans les régions du Bas-Saint-Laurent, de l’Outaouais et de la Mauricie. Ceux-ci permettront d’évaluer les densités et les structures des populations à l’échelle de différentes zones de chasse afin d’assurer une gestion pérenne de l’espèce. »

Les statiques détaillées du ministère pour toutes les zones de chasse au Québec sont accessibles ici: bit.ly/3LgHAaj. On y trouve aussi d’autres tableaux des années précédentes, bien utiles comme comparatif.