Des fonctionnaires de Mont-Laurier et Maniwaki descendent dans la rue

Publié le 31 mars 2022 par Maxim Ouellette-Legault

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Maxim Ouellette-Legault

Journaliste | mouellette@medialo.ca

Depuis le 30 mars, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) est en grève dans plusieurs municipalités du Québec. Des manifestations ont eu lieu notamment à Gatineau, Saint-Jérôme, Joliette et Mont-Laurier, pour un total d’environ 1600 manifestants dans ces municipalités.

« Les fonctionnaires sont toujours les laissés pour compte du gouvernement québécois », affirme Nicolas Leduc-Lafantaisie. (Photo gracieuseté – SFPQ)

C’est pour défendre les intérêts des travailleurs de la fonction publique et parapublique que le SFPQ est en grève.

Le représentant régional technique de la SFPQ dans l’Outaouais, Laurentides et Lanaudière, Nicolas Leduc-Lafantaisie, demande au gouvernement québécois l’équité avec les autres conventions collectives du secteur public, comme les secteurs de la santé et de l’éducation. Il affirme que « Juste parce qu’on change de ministère, nous n’avons pas droit à la même augmentation. Pour nous, c’est inacceptable ».

Nicolas Leduc-Lafantaisie affirme qu’à Mont-Laurier et à Maniwaki, il y a 200 emplois de fonctionnaires, alors qu’il y en aurait eu le double il y a dix ans.

« Il y a eu un démantèlement au niveau de l’emploi et le service à la population s’en est trouvé affecté ». Il illustre aussi l’importance de ces emplois: « Il faut que les gens soient conscients de l’importance des fonctionnaires. Aujourd’hui, nous tenons plusieurs services pour acquis, mais il y a des gens derrière cela qui travaillent pour que ces services soient offerts. Chaque jour, les Québécois utilisent ces services et parfois même sans s’en rendre compte ».

Problème de rétention des fonctionnaires

Pour Nicolas Leduc-Lafantaisie, le gouvernement du Québec n’est plus en employeur de choix dans le domaine de la fonction publique: « Ceux qui ont l’expertise quittent pour d’autres entreprises, que ce soient les municipalités, le privé ou le fédéral ».

Il explique aussi que le gouvernement québécois éprouve des difficultés à garder les jeunes employés, notamment parce que le salaire n’est pas assez compétitif: « Les gens pensent que les fonctionnaires ont de gros salaires et de grosses retraites, mais en réalité, un fonctionnaire gagne moins de 40 000$ par année », affirme Nicolas Leduc-Lafantaisie.

Lors de la manifestation de la SFPQ à Mont-Laurier, un autobus à permis aux manifestants de Maniwaki de rejoindre ceux de Mont-Laurier. C’est 120 personnes qui ont parcouru la rue de la Madone et le boulevard Albiny-Paquette le 30 mars, soit approximativement 80 personnes de Mont-Laurier et 40 de Maniwaki.

La grève menée par la SFPQ pourrait durer 10 jours, dépendamment des négociations avec le gouvernement québécois: « Nous sommes très ouverts de retourner à la table des négociations, mais les manifestations vont continuer si les politiques ne prennent pas au sérieux nos demandes et les négociations », explique Nicolas Leduc-Lafantaisie.

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