La Coalition pour le maintien de la pisciculture est optimiste

Publié le 22 avril 2022 par Maxim Ouellette-Legault

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Maxim Ouellette-Legault

Journaliste | mouellette@medialo.ca

La Coalition pour le maintien de la pisciculture de Lac-des-Écorces est optimiste quant au maintien de la station piscicole depuis l’annonce du gouvernement de reconduction des investissements liés à la pêche sportive, ce que l’organisme salue.

Selon la Coalition pour le maintien de la pisciculture du Lac-des-Écorces, il s’agirait d’un investissement rentable pour le gouvernement du Québec, notamment avec la hausse des activités liées à la pêche sportive qui est à prévoir pour les prochaines années. (Photo L’info de la Lièvre – Archives)

Selon André Benoit, porte-parole de la Coalition pour le maintien de la pisciculture de Lac-des-Écorces, les Hautes-Laurentides connaissent une hausse au niveau de la villégiature en été depuis le début de la pandémie. C’est donc plus de personnes qui se livrent la pêche sportive sur nos lacs. André Benoit est d’avis que cet achalandage va continuer d’augmenter dans les prochaines années et que c’est pour cela que le gouvernement a annoncé la reconduction des investissements liés à la pêche sportive.

La coalition se montre donc optimiste à ce que le gouvernement réévalue prochainement le dossier de la pisciculture de Lac-des-Écorces, qui est menacée de fermeture depuis des années.

La pisciculture de Lac-des-Écorces produit, entre autres, du touladi, de la truite grise et de l’omble fontaine. André Benoit dit que « L’omble de fontaine est très prisé par nos pêcheurs et les touristes ». Même si la pisciculture produit de nombreux poissons, il y a eu une diminution de la production annuelle de poissons d’ensemencement, au cours des années.

Un joyau à défendre

Avec cette baisse de production de poissons d’ensemencement, la station piscicole de Lac-des-Écorces peine à combler les besoins des lacs et rivières qu’elle fournit, que ce soit au niveau de la quantité ou de la qualité des espèces. Comme exemple, André Benoit explique que cette année, il n’y a pas de production de truite brune à la pisciculture. Cette dernière pouvait être ensemencée dans la rivière du Nord, dans les environs de Saint-Jérôme, dans une température un peu plus chaude que nos lacs et rivières des Hautes-Laurentides.

André Benoit explique que la pisciculture de Lac-des-Écorces est un joyau en matière d’ensemencement de poisson au Québec: « C’est la gravité qui fournit les bassins de la pisciculture en eau de qualité extraordinaire ». Il compare la pisciculture du Lac-des-Écorces avec celle de Baldwin-Coaticook en Estrie, où l’on est dans l’obligation de pomper l’eau, ce qui est onéreux en électricité. De plus, il explique que la production est bien moindre dans la station piscicole de Baldwin-Coaticook, comparativement à ce que la pisciculture de Lac-des-Écorces pourrait se permettre.

Quel est le problème avec la station piscicole?

« Le gros du problème, c’est le tuyau qui apporte de l’eau du fond du Lac-des-Écorces », explique André Benoit. Il ajoute qu’il y a deux façons de prendre de l’eau pour alimenter la station piscicole: « En hiver et au printemps, on prend l’eau en surface. En été, en revanche, on doit aller chercher de l’eau plus profonde, soit entre 60 et 90 pieds, afin que l’eau soit plus froide. C’est un tuyau de 1 km qui va chercher de l’eau au fond du Lac-des-Écorces, c’est ce tuyau qui commence à être défaillant. Il y aurait des fissures qui pourraient amasser des sédiments ».

André Benoit ajoute que « Ce n’est pas un gros problème, les installations sont déjà existantes. Il est certain que les bassins commencent à être vieillissants, ils ont toujours besoin d’attention. Nous croyons qu’avec 10 millions, nous pourrions remettre le tout en bonne condition. Il faut aussi penser que cela permettrait de produire des poissons d’ensemencements pendant des dizaines d’années ».

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