La démolition de la gare de Mont-Laurier envisagée
Le 20 août, la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL) annonçait la fermeture de la gare de Mont-Laurier en raison de l’état précaire de la fondation. Sa démolition est maintenant envisagée.
En 2021, la firme d’ingénieur JOKINEN avait effectué une étude de la structure de la gare et jugeait dans son rapport que les fondations nécessitaient des travaux de réhabilitation. La MRCAL a ensuite engagé la firme C2V Architecture afin d’effectuer un carnet de santé du bâtiment. Récemment, la firme WSP a soumis un rapport qui a révélé qu’à cause de l’état déplorable de la structure du bâtiment, ce dernier devait être fermé au public pour une durée indéterminée.
Le 24 août, la MRCAL a ajouté que la firme WSP avait noté d’importantes fissures sur plusieurs murs, notamment le mur de fondation situé du côté nord du bâtiment, mais aussi à proximité de l’appui sur toute la hauteur d’une poutre au sous-sol. Ceci indique que la capacité de la poutre à supporter le poids du bâtiment est dépassée et que la rupture de cette poutre pourrait provoquer l’effondrement du bâtiment.
La firme signale aussi que le mur du côté ouest est incliné de 8 degrés, ce qui rend instable l’entièreté du bâtiment.
Pour couronner le tout, la firme mentionne aussi une présence d’eau et d’efflorescence, soit l’entrée d’eau dans un matériau sec, qui participe à la dégradation de la structure.
Enfin, on estime également que les circuits électriques, la plomberie, la structure des planchers, la toiture, la fenestration et l’isolation sont à refaire.
Les solutions proposées
Trois options sont actuellement étudiées par un comité de la MRCAL, composé du préfet et maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon, ainsi que du maire de Lac-des-Écorces, Pierre Flamand, du maire de Notre-Dame-du-Laus, David Cyr, de la mairesse de Nominingue, Francine Létourneau et de la mairesse de Ferme-Neuve, Diane Sirard.
La première option serait d’abord de rénover le bâtiment, mais selon Daniel Bourdon, les coûts de ces travaux seraient onéreux. Des mesures temporaires doivent d’abord être effectuées, ce qui consiste en l’installation de poutres de soutien, dont les coûts sont estimés à 40 000$. Cependant, cette option n’est pas priorisée par la MRCAL, parce qu’il s’agit d’une intervention temporaire.
Une autre option évoquée serait la destruction du bâtiment dans les 6 prochains mois. Les analyses de la firme C2V Architecture ont soulevé que la restauration complète du bâtiment serait un scénario possible, mais qui pourrait s’avérer très difficile en raison des nombreux problèmes détectés.
Le préfet mentionne cependant qu’une option serait de reconstruire une nouvelle gare à l’effigie de l’ancienne.
Daniel Bourdon souligne aussi que la restauration complète de la gare est estimée à un coût de 6 à 7 M$ selon les spécialistes, alors que la construction d’un nouveau bâtiment pourrait représenter des dépenses s’élevant à environ 1,5 M$.
« Si l’on restaure le bâtiment, il devra être levé, le solage devra être changé, sans parler des infiltrations d’eau et des chances de pourriture », explique-t-il.
Le préfet souligne cependant l’importance de la valeur patrimoniale du bâtiment: « Il ne faut pas oublier qu’il s’agit de la fin de parc linéaire et que notre région s’est développée avec le P’tit train du Nord ». Il fait aussi mention des récents travaux d’embellissement qui furent effectués tout autour de la gare.
Des acteurs locaux s’expriment sur le sujet
La Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides (SHGHL), pour sa part, souligne que les efforts de conservation de la gare devraient être une priorité. Le directeur et historien de la SHGHL, Yohan Desmarais, s’exprime sur le sujet: « Plus qu’un élément esthétique du patrimoine urbain, un bâtiment de ce type témoigne des matériaux utilisés à l’époque, des techniques de construction, des outils maniés par nos ancêtres, etc. Une reproduction moderne représenterait une perte de tout ce patrimoine immatériel qui se cache dans les murs et planchers de la gare de Mont-Laurier, une situation a évitée, surtout considérant la disparition de la vaste majorité des gares du P’tit Train du Nord au fil du temps ».
Pour ce qui est de la Ligue d’improvisation de Mont-Laurier (LIMOL), son porte-parole, Claude Boisvert, explique que la ligue prévoyait déjà trouver un nouveau local pour effectuer ses activités, avant même l’annonce concernant l’état de la gare. C’est donc au Chapeau, où se trouvait l’ancien pub William, que se déroulera la nouvelle saison de la LIMOL, qui débutera le 5 octobre. Claude Boisvert remercie le Café de la gare d’avoir accueilli la dernière saison de la LIMOL et ajoute: « Nous sommes évidemment navrés que la maison Lyse-Beauchamp ait à vivre ces durs moments et on espère que la situation se rétablira pour eux le plus vite possible ».
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