Le rock déjanté de Rouge Pompier

Publié le 30 septembre 2022 par Guy Marceau

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Guy Marceau

Rédacteur en chef Flèche Laurentides | gmarceau@inmedias.ca

Leurs albums s’intitulent Kevin Bacon, Chevy Chase et Neve Campbell… Et selon la 7e des 8 règles de base du duo, ils n’enregistrent un album qu’aux quatre ans.

Rouge Pompier, c’est le jeudi 6 octobre à 20 h à l’Espace Théâtre Muni-Spec de Mont-Laurier. (Photo gracieuseté - Jean-François Lemire)

Ç’a le mérite d’être clair ! À lire leur dossier de presse, on comprend mieux le sens de la dérision derrière Rouge Pompier, dixit Alex Pompier (batterie) et Jessy Pompier (guitare et voix). Leur rock en français à saveur punk (mais pas que) déplace les foules dans une multitude d’événements et festivals ici et à l’étranger depuis 10 ans. Il faut savoir que ce sont leurs fans qui décident du contenu des albums via des comités d’écoute des plus démocratiques.

Pour l’heure, ils font partie des trois groupes d’une scène émergente qui se produiront à l’Espace Théâtre Muni-Spec dans le cadre du Festival du Gros Gras (Rouge Pompier – 6 octobre, Gros Mené – 1er décembre et Irish Moutarde – 16 mars).

Contestataire, vraiment ?

Dans les années 70, la musique punk résonnait contre l’ordre établi. Est-ce leur cas ? « On ne manifeste pas contre la monarchie par exemple. Mais notre band punk-rock défie les conventions et on requestionne beaucoup la commercialisation de la culture. Il faut savoir que le punk n’est pas seulement relié à la vitesse et à la sonorité de la musique. Il faut trouver des traces aussi dans nos textes, dans notre mentalité et notre attitude, et à la façon pour nous de concerter sur des sujets sociaux qui méritent justement d’avoir des porte-paroles. »

Leur inspiration ? « On essaie de s’assurer que le texte de chacune de chansons de Rouge Pompier parle d’un thème que personne d’autre n’aurait pu écrire de la même façon. Quand on décide de parler de religion ou de politique, on n’abordera pas le thème comme si on était d’accord ou non, mais plutôt en trouvant un angle qui va crypter le texte de façon à ce que le spectateur pousse sa propre réflexion sur le sujet. »

Ici et à l’étranger

« On fait de la musique qui rejoint beaucoup de monde, elle rayonne. C’était juste une question technique si on n’était pas allé en Europe avant. On a enregistré Neve Campbell en Norvège et avant d’enregistrer notre nouvel album dans un studio en Grèce, on est allé faire des spectacles en France. Ce réseau est très solide parce qu’on a des fans là-bas. »

Rouge Pompier vient de faire paraître un nouveau simple, Brad Pitt à Saint quèquechose. Comme le duo ne sort un album qu’aux quatre ans, et avec les retards qu’a causés la pandémie, Rouge Pompier a décidé de sortir un mini-album de quelques chansons qui n’avaient pas été choisies par les fans, mais que le duo a reprises et remaniées, question de faire le pont entre les deux derniers disques. Le matériel ne manque pas, parce que Rouge Pompier compose une centaine de chansons pour chaque nouvel album.

Sur scène

Alors sur scène, à quoi s’attendre ? « Ultimement, Rouge Pompier réinvente l’expérience du spectacle parce que, dans les salles, on joue sur le parterre question d’avoir des gens qui nous encerclent, comme si on était autour d’un feu de camp. Les spectateurs font vraiment partie du spectacle. »

Qu’est-ce qui attend Rouge Pompier en 2022 ? « Notre mini-album devrait sortir en novembre et on mettra en ligne un nouveau vidéoclip en animation qu’on pourra voir sur notre site Internet. On finalise aussi notre quatrième album qui devrait paraître en mars 2024. Par ailleurs, on jouera l’intégrale de notre premier disque à Québec (au Scanner) puisqu’on va marquer le 10e anniversaire de sa sortie. » Tous les détails au www.rougepompier.com.