Mont-Laurier
La disparition de la gare serait « une perte irremplaçable »
Alors que la MRC d’Antoine-Labelle a récemment évoqué la possibilité que la gare de Mont-Laurier soit démolie, la Fédération Histoire Québec souligne l’importance de sa conservation.
Le préfet de la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL) et maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon, a mentionné à la fin du mois d’août que l’avenir de la gare était à l’étude et que la démolition de celle-ci était une option parmi d’autres. M. Bourdon a aussi soulevé le fait que la restauration de la gare était bien une option envisageable, mais qu’elle soulèverait des questions budgétaires importantes.
Ce dernier expliquait que selon une firme d’architecture spécialisée en patrimoine, consultée par la MRCAL, les coûts de rénovation du bâtiment s’élèveraient aux alentours de 6 M$.
Selon une lettre écrite par Clément Locat, président du Comité du patrimoine pour la Fédération Histoire Québec, la gare est un bâtiment qui est reconnu par la firme Patri-Arch. Cette dernière accorde à la gare de Mont-Laurier la plus haute cote en termes d’authenticité (« excellent ») et en valeur patrimoniale (« exceptionnelle »).
« Cette gare, station terminus du réseau ferroviaire des Laurentides, comporte une grande valeur liée à cette réalisation initiée par le curé Labelle, une épine dorsale qui a contribué de façon importante au développement de la région. »
– Clément Locat
Selon cette même lettre, il serait possible d’inscrire la gare au Registre du Patrimoine culturel du Québec, ce qui pourrait permettre une subvention de la part du ministère de la Culture et des Communications (MCC).
Clément Locat explique que les coûts de rénovation du bâtiment, estimés à 6M$, paraissent exagérés. Il explique que la fondation centenaire de la gare peut présenter des faiblesses et est effectivement prioritaire. Il poursuit en soulevant cette question : « Est-il nécessaire de refaire au complet cette fondation plutôt que de réparer les joints de maçonnerie des sections moins affectées »? Cependant, Clément Locat ne mentionne ni l’état des poutres ni l’état des murs de la gare dans sa lettre.
Selon Clément Locat, la restauration d’un édifice patrimonial doit conserver le maximum d’éléments d’origine dudit bâtiment. Il souligne aussi que la restauration d’autres composants de la gare, comme les fenêtres et la toiture, ne nécessiterait probablement pas une intervention immédiate et pourrait se faire en une étape antérieure.
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