Alors que le jour du scrutin approche
Démonstration de force de la CAQ à Mont-Laurier
Deux jours avant le scrutin, le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ) François Legault a effectué un arrêt à la Microbrasserie du Lièvre le 1er octobre, à Mont-Laurier, où il a tenu un rassemblement partisan.
À sa descente de l’autobus, il a été accueilli par une délégation d’élus municipaux emmenée par le préfet de la MRC d’Antoine-Labelle et maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon, sans oublier sa candidate dans la circonscription de Labelle, la députée sortante Chantale Jeannotte.
Après avoir échangé quelques minutes avec eux sous l’œil des caméras et le flash des photographes, il s’est engouffré dans la microbrasserie pleine à craquer pour livrer un bref discours.
« Les actions concrètes »
Quelques instants auparavant, Mme Jeannotte s’était expliquée à L’info au sujet de son absence au débat sur l’environnement organisé à Rivière-Rouge le 25 septembre dernier.
« Moi, je suis intéressée par les actions concrètes; c’est pour ça que je suis venue en politique », a-t-elle répondu. Si elle est réélue, elle promet de travailler « main dans la main avec les gens qui souhaitent qu’on en fasse plus, on est d’accord », mais « à un moment donné, débattre, débattre, non, c’est les actions moi qui m’intéressent ».
Au sujet de la pisciculture de Lac-des-Écorces toujours menacée de fermeture, elle a insisté sur le fait qu’un projet devait émaner du milieu et non du gouvernement. « D’accord, de l’extérieur, les bassins ont l’air vides, mais si vous allez à l’intérieur, il y a encore des poissons. Alors ça, c’est grâce à Chantale Jeannotte qui a fait en sorte qu’il y a eu un moratoire qui a été respecté, donc ma promesse est respectée. Mais si j’ai la chance d’être réélue, moi je suis une personne de terrain, je vais travailler main dans la main avec la communauté et on demeure ouverts. »
Devant la foule, M. Legault a chaleureusement félicité Mme Jeannotte, élue en 2018 sous sa bannière.
« (…) la 117, s’il avait fallu suivre la bureaucratie normale, il n’y aurait rien de fait. Chantale – j’ose pas dire ce mot-là, mais je vais le dire – elle a bulldozé tout ça. Pour des bonnes raisons. Parce qu’il y avait des morts sur la route à chaque année. Donc, il était temps qu’on arrête les étapes d’autorisation et qu’on élargisse la 117 pour que le monde arrête de se tuer sur cette route-là, qui était (…) la route la plus meurtrière au Québec. »
Occupation du territoire, soutien financier, défense du français…
Vaste circonscription rurale, Labelle est parsemée de petites communautés. M. Legault en a profité pour faire deux promesses.
« Vous savez, on a annoncé deux choses qui vont concerner les villages ou les petites municipalités. Un programme historique d’un milliard et demi pour les infrastructures sportives. Je pense qu’on doit ça à nos jeunes. On leur a demandé de faire des sacrifices pendant la pandémie pour sauver des vies chez les plus vulnérables, les aînés, et je pense qu’on leur doit ça. L’autre chose qu’on a annoncée, si on est élu, 470 millions, un programme pour les services de base dans les petites municipalités. Vous savez, des fois, c’est pas nécessairement public, mais il peut y avoir un dépanneur, une station d’essence, pis à un moment donné, quand ça ferme, le village ferme. Faut les aider. On a un devoir d’occuper le territoire et d’aider les petites municipalités au Québec, donc ça aussi on va le faire. »
M. Legault a réitéré sa promesse d’aider financièrement les Québécois, sans que cela ne se répercute sur les services publics.
« À court terme, il y a de l’inflation. Vous le voyez à l’épicerie, l’essence. Il faut aider les gens concrètement, ponctuellement, et c’est pas une question de laisser tomber les services. On a besoin de faire les deux. Il va y avoir un chèque qui va être envoyé de 400$ à 600$ dès le mois de décembre et les aînés, 70 ans et plus, il va y avoir un 2 000 de plus. Parce que les aînés ont des petites pensions et ils n’ont pas la chance d’aller chercher des augmentations de salaire. Faut les aider, c’est eux autres qui ont bâti le Québec. Et on va baisser les impôts. Je le sais que le chef du PQ est contre ça, mais nous on pense qu’il faut aussi baisser les impôts, ils sont dans le plafond! », a-t-il lancé.
Dans une circonscription où les idées du Parti Québécois trouvent un terreau fertile, le chef de la CAQ a terminé son allocution en s’adressant directement aux nationalistes inquiets pour l’avenir.
« C’est pas toujours facile de défendre le français, mais vous pouvez compter sur moi. Moi, je vais travailler pour protéger le français, c’est ça qui nous garde ensemble, c’est ça qui fait d’abord qu’on est une nation. Donc comptez sur moi, le français, on va le protéger partout au Québec! »
Pour en savoir plus
Découvrez tous nos articles locaux sur le scrutin provincial du 3 octobre dans notre section spéciale Élections.
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