Le public s’exprime sur la démolition de la gare
Mont-Laurier
Une séance d’information publique avait lieu le 24 novembre en soirée à l’auditorium de l’École polyvalente Saint-Joseph au sujet de l’avenir de la gare de Mont-Laurier. Une cinquantaine de personnes se sont déplacées.
Sur la scène, on retrouvait à gauche, le maire de Mont-Laurier et préfet de la MRC d’Antoine-Labelle, Daniel Bourdon, ainsi qu’Emmanuelle Marcil, directrice adjointe de l’aménagement du territoire à la MRC d’Antoine-Labelle. Sur la droite, était présent Pascal Alarie, architecte spécialisé en conservation de l’environnement bâti chez C2V architecture ainsi que Yahya Fakori, ingénieur en structure et chargé de projet pour la firme WSP.
La rencontre s’est déroulée en deux étapes. D’abord, les représentants énumérés ci-dessus ont présenté les différents problèmes liés à la gare de Mont-Laurier. Ensuite, une période de questions était prévue pour les citoyens.
La période de questions
Lors de la période de questions, la décision choisie par la MRC d’Antoine-Labelle et le conseil de maires de démolir la gare de Mont-Laurier, puis de reconstruire une nouvelle structure, ne semblait pas faire l’unanimité auprès des citoyens présents.
Dans l’ensemble, ces derniers ne comprenaient pas la décision de la MRC d’Antoine-Labelle de démolir la gare. De nombreuses questions ont été soulevées, comme par exemple, « Pourquoi est-ce que cela ne vaut pas la peine de rénover la gare? », ou encore « Peut-on soulever la gare et enlever la fondation qui semble faire défaut? ». Un homme s’est aussi exclamé : « Il reste si peu de patrimoine à Mont-Laurier. Nous devrions au moins préserver ce qui nous reste ».
Quelques personnes ont notamment partagé certains souvenirs qu’ils chérissaient à propos de la gare. M. Bourdon a aussi évoqué quelques souvenirs de la gare, notamment en mentionnant que son père y avait travaillé. Le maire explique que même s’il a lui-même de bons souvenirs par rapport à la gare, il souligne que la structure est dangereuse et que la démolition est inévitable.
Une citoyenne présente à la conférence avait un point de vue différent : « J’entends des gens pour qui le patrimoine c’est très important et qu’il faut réhabiliter la gare absolument. Une simple citoyenne ne voit pas cela comme ça. Si elle voit une gare qui ressemble à une gare de 1909, elle va trouver cela aussi bien ». Cette dernière a ajouté aussi qu’« Un cycliste prudent ne se rend pas à la gare, même si on a mis une petite traverse ». À cela, Daniel Bourdon rappelle qu’un tunnel pourrait être construit sous la route 117, pour permettre aux cyclistes de se rendre plus facilement jusqu’à la gare, terminus du parc linéaire Le P’tit Train du Nord. Cependant, cela relève du ministère des Transports (MTQ).
Pascal Alarie, de C2V architecture, a mentionné au cours de la conférence qu’il était restaurateur de bâtiments anciens : « J’ai travaillé sur des bâtiments que tout le monde condamnait ». Il souligne que dans toute sa carrière, seulement deux bâtiments sur lesquels il a travaillé ont été condamnés pour de bon et l’un de ces deux bâtiments se trouve à être la gare de Mont-Laurier.
Ce dernier mentionne aussi que pour une reconstruction, certains éléments de l’ancienne gare pourraient être repris pour la nouvelle construction, ce qu’il appelle des « travaux de démolition sélective ». Il ajoute que « Dans le cas de la gare, il y avait un savoir-faire du bois. Des techniques pourraient être mises de l’avant pour un nouveau projet ».
Les coûts et les subventions
Pour ce qui est des coûts, une démolition et une reconstruction du bâtiment en neuf seraient un projet évalué à environ 3 M$. Avec les subventions qu’il est possible d’obtenir, le projet coûterait à la MRC d’Antoine-Labelle 250 000$.
Un projet de restauration de la gare s’élèverait à un montant de 6 M$, alors que 500 000$ devront être déboursés par la MRC d’Antoine-Labelle, si l’entièreté des subventions est acquise. Emmanuelle Marcil souligne que pour la restauration, il est difficile d’aller chercher des subventions : « Trois travaux sont admissibles à une subvention de restauration, soir le bardeau extérieur et quelques travaux intérieurs ». Elle ajoute qu’il n’y a pas de subvention possible pour la fondation.
Il est possible de retrouver les précédents articles au sujet de la gare de Mont-Laurier sur le site Internet de L’info de la Lièvre.
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