Le Centre de services scolaire des Hautes-Laurentides dépose son rapport annuel
Le Centre de services scolaire des Hautes-Laurentides (CSSHL) a récemment déposé son rapport annuel 2021-2022. Beaucoup de sujets sont à la table des matières. La directrice générale, Julie Bellavance, répond aux questions de L’info.
Selon le rapport, l’équipe de conseillers pédagogiques semble incomplète en raison de la pénurie de main-d’œuvre. D’autres postes sont-ils touchés?
« Certaines conseillères pédagogiques sont retournées à l’enseignement, par choix. Ce qui a laissé des postes vacants qui seront en affichage au courant du printemps. En ce qui concerne les autres catégories d’emploi professionnel, nos postes sont occupés par des orthophonistes, des psychoéducateurs et des psychologues. Il est plus difficile de pourvoir les postes en psychologie. Nous avons recours au privé afin d’obtenir des évaluations pour les cas jugés prioritaires », répond Mme Bellavance.
Diplomation : les filles à la peine
Toujours d’après le rapport, le CSSHL a observé une légère diminution du taux de diplomation et de qualification dans les 2 dernières années, mais enregistre tout de même une progression supérieure à celle du Québec si on se place dans la perspective du plan d’engagement vers la réussite.
L’écart entre les garçons et les filles s’accroît. Il y a une amélioration constante pour les garçons (10,2 %) versus une « détérioration » pour les filles (- 4,4 %) depuis 2 ans.
Enfin, au Québec, la part d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) parmi les inscrits en 1er secondaire augmente, mais leur taux de diplomation et de qualification s’améliore. Même situation au CSSHL.
La directrice générale commente : « Nous avons beaucoup travaillé ces dernières années à mettre en place des moyens pour soutenir les garçons et les EHDAA, ce qui apporte de beaux résultats. Nous concluons que ces moyens sont efficaces. À titre d’exemple, nous assurons un suivi rigoureux de l’assiduité et des résultats scolaires particulièrement dans les disciplines de base comme le français et la mathématique. S’ajoute à cela la mise en place de parcours prévus au programme de formation (CFPT, FMSS et CFER) ou encore une initiative locale en concomitance permettant à des élèves d’obtenir en parallèle un diplôme d’étude secondaire et un diplôme d’études professionnelles. Concernant la situation des filles, nous sommes à documenter le phénomène. Nous observons actuellement que la pandémie aurait peut-être été plus difficile à traverser pour les filles que pour les garçons. Nous devons poursuivre notre analyse et notre réflexion afin de mettre en place des mesures appropriées ».
Le décrochage en hausse
En ce qui concerne le décrochage scolaire, il augmente au CSSHL, où la plupart des établissements ont un indice de milieu socioéconomique (IMSE) de 8-9-10.
Mme Bellavance explique quelles mesures sont mises en oeuvre pour répondre à cette problématique. « (…) l’une des caractéristiques du décrochage scolaire est d’être issu d’un milieu défavorisé. Deux comités suivent de près la situation du décrochage scolaire; le Comité actions persévérance et le Comité Mission Réussite. Le mandat de ces deux comités est différent. Le Comité actions persévérance voit à mettre en place des actions sur notre territoire afin d’encourager la persévérance scolaire. Le Comité Mission Réussite documente la situation et relance individuellement chaque élève décrocheur ou potentiellement décrocheur afin de les garder à l’école, soit dans un parcours régulier ou en les dirigeant vers la formation générale des adultes ou la formation professionnelle. Cette relance par appel téléphonique se fait rapidement, car nous observons que, plus le délai est long, plus il sera difficile de revenir à l’école ».
On apprend aussi dans le rapport que les élèves entrés en retard au secondaire semblent moins nombreux que la moyenne au Québec.
« Beaucoup d’accompagnement a été mis en place ces dernières années par le service de ressources éducatives. Une observation attentive a été portée au programme de formation ainsi qu’aux attentes de fin de cycle et à l’évaluation des élèves. Oui, la situation pourrait changer, mais nous observons une stabilité dans nos résultats ces 5 dernières années », commente Mme Bellavance.
Lecture et écriture
Pourquoi le taux de réussite à l’écriture stagne-t-il?
« L’apprentissage de la lecture et de l’écriture est un apprentissage complexe sur lequel reposent plusieurs compétences. Les conseillères pédagogiques en français analysent les épreuves ministérielles annuellement. Cette analyse fait ressortir des critères spécifiques à chacune de ces compétences sur lesquels nous devons travailler avec les équipes-écoles, particulièrement à la fin du primaire », lance la directrice générale du CSSHL, Julie Bellavance, en guise de réponse.
Qualité de l’air
Pour ce qui est de la qualité de l’air, des lecteurs de confort permettent de lire en temps réel la qualité de l’air dans les classes, explique la directrice générale.
« Cette lecture se fait aussi de façon centralisée et génère des rapports hebdomadaires. Ces rapports permettent d’apporter rapidement les correctifs nécessaires aux problématiques soulevées. Pour les situations plus complexes, des travaux de ventilation sont en cours de réalisation ou déjà réalisés principalement dans 3 de nos établissements (Écoles de la Carrière, Notre-Dame de Lac-des-Écorces et le Pavillon St-Joseph de l’EPSJ) », mentionne Mme Bellavance.
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