Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides
Nos cinémas locaux (2/2)
Par Suzanne Guénette.
Vous trouverez ici la suite de la dernière chronique historique parue il y a deux semaines. Nous vous y parlions de la première salle de cinéma de Mont-Laurier, celle du théâtre Laurier, aujourd’hui le cinéma Laurier et du premier cinéma de Ferme-Neuve, Le Vimy, qui n’existe malheureusement plus. Nous vous invitons à poursuivre votre plongée dans l’histoire des cinémas de La Lièvre avec la suite de l’article ici présenté. [N.D.L.R.]
Le Cinéma Laurentien
Selon un article paru dans Le Flambeau du 17 janvier 1948, « les propriétaires du Théâtre Laurentien (ouvert le 12 février 1948) sont MM Alexandre Lapointe, de Ferme-Neuve, Omer Bélanger et Gérard Gauthier, ces deux derniers de Mont-Laurier. L’immeuble était situé à deux pas de l’aréna (202, rue Chasles, aujourd’hui on y retrouve le restaurant Le Grill), et mesurait 100 pieds de longueur par 50 de largeur. Il pouvait loger 551 personnes assises. Il était d’architecture moderne, l’ameublement de ce théâtre était, aussi moderne : les fauteuils sont des plus confortables, les machineries très perfectionnées. À l’arrière du théâtre, les spectateurs trouveront une salle de repos ainsi qu’un petit restaurant. Il est important d’ajouter que le nouvel immeuble est construit à l’épreuve du feu. Le théâtre Laurentien fermera ses portes au début des années 1970.
Cinéma étudiant
Dès 1929, deux ans après son ouverture, l’École normale Christ-Roi présente dans sa salle académique des « projections lumineuses », conférences avec diapositives ou films. Ce sont des documents éducatifs sur, par exemple, la Terre Sainte, Paris et ses monuments, des conférences sur la minéralogie, géologie et autres. Au cours des années 1950, le Comité de cinéma devient le Ciné-Club visant à développer une approche critique, un forum de discussion d’où tirer une nourriture intellectuelle et spirituelle. Le Séminaire Saint-Joseph, quant à lui, aura son Comité des films qui deviendra, en 1950, le Ciné-club. Au cours des dernières années du Séminaire, il présentera, outre des films de répertoire, des histoires d’amour et d’action.
À compter du 3 janvier 1954 des feuillets sur l’appréciation des films présentés dans le mois courant dans les cinémas sont offerts à 5 cents à la cathédrale. L’année suivante, on affiche la cote des films dans le portique. En mars 1959, à la demande du curé Fernand Parent, un cinéma doit annuler la présentation d’un film probablement jugé trop osé.
Petit à petit les séances de cinéma remplaceront les tombolas et pièces de théâtre. Ainsi, à Saint-Jean-sur-le-Lac, en août 1938, sont au programme des films religieux et des actualités religieuses projetés dans la cour du presbytère chapelle. Ces séances (films de missionnaires catholiques de passage, propagande anticommuniste, causeries avec vues animées) seront déplacées dans le sous-sol de l’église après sa construction en 1939. Tout comme à Val-Limoges, au sous-sol de l’église, s’ajouteront, dans les années 1950, les premiers films de l’Office national du Film. La première projection de films au Lac-du-Cerf se déroule à la salle paroissiale le 4 décembre 1960. On y présente Séraphin et Ti-Coq. Là aussi, on présente très tôt des séances de cinéma avec les premiers films produits par l’Office national du film du Canada et les très riches images des différentes régions du Québec tournées par l’abbé Albert Tessier.
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