Réduction du temps supplémentaire obligatoire : une « priorité organisationnelle » au CISSSLAU
Avec au moins 7 millions de dollars dépensés en 2022-2023, le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU) semble loin de son objectif de ne plus avoir recours aux agences privées. En revanche, il estime être sur la bonne voie en ce qui concerne la réduction du temps supplémentaire obligatoire (TSO).
Questionné par L’info à la suite d’une sortie publique de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), le CISSSLAU assure faire de la réduction du TSO « une priorité organisationnelle » et estime que les chiffres actuels le démontrent.
L’objectif affiché est également de cesser le recours aux agences privées.
Mélanie Laroche, conseillère-cadre de l’équipe des relations médias au CISSSLAU, mentionne que « L’usage du TSO est en baisse dans notre organisation (0,016 % en date du 17 juin 2023) et se situe en dessous de la moyenne du réseau de la santé et des services sociaux (0,04 % en date du 17 juin 2023) ».
Réagissant aux chiffres présentés par l’APTS, Mme Laroche a souligné que cela représentait 30 quarts de travail dans la dernière année financière. « En toute circonstance, le TSO demeure une mesure de dernier recours que nous utilisons uniquement pour assurer les soins et services essentiels à la population », poursuit la conseillère-cadre.
Volontaires pour du temps supplémentaire
D’après Mme Laroche, le nombre d’heures en temps supplémentaire (TS) effectué au CISSSLAU en 2022-2023 « (…) démontre les besoins importants dans la région et le manque de personnel. Nous sommes très actifs au niveau du recrutement afin de bénéficier de la main-d’œuvre nécessaire. À noter que les heures en TS sont réalisées de façon volontaire par notre personnel ».
Et pourquoi, comme l’affirme l’APTS, le domaine psychosocial est-il particulièrement affecté par la situation? « Certaines mesures incitatives à taux double ont (…) encouragé plusieurs membres du personnel à donner des disponibilités pour des quarts de travail, notamment dans les centres de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation (CRJDA) et dans les secteurs d’évaluation et d’orientation, secteurs où des membres de l’APTS sont à l’œuvre », met en lumière Mme Laroche.
Une situation qui a concerné tout particulièrement l’Îlot d’Argenteuil, un milieu d’hébergement pour des personnes présentant une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme ou une déficience physique et manifestant un trouble grave du comportement.
« Le TS y a été utilisé pour combler des absences et augmenter le nombre d’intervenants nécessaire sur le plancher, lorsque requis, pour assurer la sécurité des usagers et du personnel. L’Îlot d’Argenteuil est un milieu spécialisé dont la clientèle demande des ratios d’encadrement élevé », illustre la conseillère cadre.
« Besoins grandissants »
Et pourquoi avoir autant recours au personnel d’agences privées? « Notamment, la hausse de notre offre de services en hébergement afin de répondre aux besoins de la population nous amène à devoir faire appel à du personnel d’agences privées », justifie Mme Laroche.
Elle précise que le titre d’emploi le plus demandé était « éducateur » pour 5 668 620 $, mais souligne, entre autres, que le CISSSLAU a dû faire appel à du personnel d’agences privées afin de prêter main-forte à des ressources intermédiaires (RI) qui ne pouvaient pas combler leurs besoins en ressources humaines.
En raison de nombreux postes vacants, le CISSSLAU précise que le Centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation (CRJDA) d’Huberdeau a particulièrement recours aux agences privées.
« Les besoins grandissants de notre région amènent une hausse des besoins de main-d’œuvre. À titre de plus grand employeur des Laurentides, le recrutement et la rétention de notre personnel sont des défis de tous les instants qui ont une influence directe sur la nécessité d’avoir recours ou non au TS et TSO. Le CISSS est donc continuellement en mode action. Le recrutement de la main-d’œuvre nécessaire à la réalisation de notre mission représente donc l’une des meilleures solutions. Nous sommes conscients de l’ampleur des défis pour notre personnel et nous sommes très reconnaissants du travail réalisé chaque jour auprès de nos usagers », conclut Mme Laroche.
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