Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides
Les services de santé dans les Hautes-Laurentides (5/5)
Par Suzanne Guénette.
Étapes importantes pour une santé accessible à tous les citoyens du Québec : 1960-1971
L’année 1961 marque le début de l’assurance-hospitalisation au Québec. Donnant suite aux recommandations de la Commission Favreau, le gouvernement libéral de Jean Lesage adopte un projet de loi sur l’assurance-hospitalisation qui entre en vigueur le 1er janvier.
Cette mesure exige une implication directe de l’État dans la gestion des hôpitaux. En peu de temps, la facture de l’assurance-hospitalisation connaît une croissance vertigineuse, passant de 139 millions de dollars en 1961 à 343 millions de dollars en 1966. Le programme s’avère néanmoins profitable pour les Québécois car 650 000 personnes l’ont utilisé au cours de sa première année d’application.
Le 17 mars 1966, le gouvernement du Québec signe une entente avec les médecins en vue de l’établissement du régime d’assistance médicale pour les indigents. Cette entente a été signée entre le premier ministre Jean Lesage, le ministre de la Santé, Éric Kierans, et des représentants de la Fédération des omnipraticiens. Les bénéficiaires seront ceux qui reçoivent des allocations familiales.
Le 10 juillet 1970, est voté le projet de loi sur l’assurance-maladie déposé par le gouvernement libéral de Robert Bourassa. Le nouveau programme entre en vigueur le 1er novembre 1970. En 1971, est créé le ministère des Affaires sociales et le gouvernement introduit la Loi sur les services de santé et des services sociaux.
En 1970, la congrégation des Marianites qui dirige depuis presque 20 ans l’Hôpital de Mont-Laurier remet la gestion de l’établissement à un directeur laïc, Guy Lefebvre.
Le 19 juillet 1971, sont créés les Centres locaux de services communautaires (CLSC). Dans le contexte de restructuration, de gratuité et de décentralisation des soins de santé, le gouvernement québécois met sur pied ces centres offrant différents services sociaux et médicaux axés sur la prévention et l’action communautaire.
En 1972, un premier CLSC dans les Hautes-Laurentides est ouvert. Après de nombreuses relocalisations, il ouvrira bientôt ses portes sur la rue de la Madone. Pour la vallée de la Rouge, c’est en 1978, à l’Annonciation, qu’est créé le CLSC pour desservir cette clientèle.
En 1973, l’Hôpital Notre-Dame-de-Sainte-Croix demande la reconnaissance de son statut de centre hospitalier spécialisé régional. Il essuie un premier refus. Mais il réitère sa demande en 1976 qui sera finalement acceptée par le ministère des Affaires sociales en raison de la quantité de services offerts à la population.
Le 21 octobre 1974, le Foyer Sainte-Anne devient la propriété du gouvernement provincial et est intégré au réseau de la santé et des services sociaux en devenant le Centre d’accueil Sainte-Anne.
En 1975, un projet d’agrandissement de l’hôpital Sainte-Croix est mis de l’avant. Le gouvernement annonce une subvention de 1 500 000 $ pour la construction d’un nouveau bloc de services puis l’augmente à 2 millions.
En 1989, un grave conflit vient perturber les services médicaux délivrés par le personnel médical du centre hospitalier de Mont-Laurier. Ce sont 20 médecins qui menacent de démissionner en bloc. Les problèmes responsables de cette situation sont les suivants : plus aucun service de radiologie n’est offert à la population quand l’entente devant assurer les services d’un radiologiste, trois jours semaine, n’est pas reconduite par le ministère de la Santé et des Services sociaux; un grave problème de recrutement des spécialistes; les chirurgiens n’ont pas été payés depuis quatre mois par la Régie de l’assurance-maladie; afin de faciliter le recrutement de médecins, la direction souhaite que Mont-Laurier soit reconnue comme zone éloignée, ce qui est refusé; des primes d’installation pour compenser le transfert de biens d’une ville à l’autre, demande également refusée. Finalement, la crise se dénoue lorsque Québec annonce que Mont-Laurier fait maintenant partie des zones désignées pour permettre une rémunération augmentée de 25 % aux médecins, servant à créer un contexte favorable au maintien des médecins omnipraticiens et à leur recrutement.
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