Les députés provinciaux du comté de Labelle (3/3)

Publié le 22 septembre 2023 par In Médias

Le député Jacques Léonard. (Photo gracieuseté - L001 Collection de la SHGHL)

Par David Saint-Germain. Son successeur fut un de ses proches collaborateurs, Pierre Bohémier, natif de Ferme-Neuve. Cultivateur de métier, maire de Ferme- Neuve et préfet du comté, Bohémier fut élu sans opposition lors des élections partielles de 1958. Par contre, la mort le foudroie quelques mois après dans le train qui le ramenait chez lui.

Pour lui succéder, Fernand-Joseph Lafontaine est choisi par les délégués de l’Union Nationale et occupe ainsi le poste de député en 1959. Originaire de Montréal, il est ingénieur civil pour le ministère de l’Agriculture et de la Colonisation dans le comté de Labelle depuis quelques années et il est apprécié par les citoyens. Entre 1959 et 1966, le député Lafontaine fait face à de farouches candidats libéraux mais sa popularité lui permet de rester en poste tout au long du gouvernement Lesage.

Les élections générales de 1966 portent Daniel Johnson et l’Union nationale au pouvoir. Lafontaine se voit confier le ministère de la Voirie et des Travaux publics. Grâce à ses nouvelles fonctions, le ministre Lafontaine est en mesure d’embellir les routes du comté. Il obtient aussi d’importantes subventions permettant la construction du Palais des sports et de la piscine municipale.

Lors des élections de 1970, les libéraux de Robert Bourrassa forment le gouvernement. Bien que l’Union nationale aie subi une déconfiture totale, Fernand Lafontaine demeure à son poste. Il restera en fonction jusqu’aux élections de 1973.

Puis, en 1973, le comté de Labelle élit le libéral Roger Lapointe, natif de Ferme-Neuve, et professeur de carrière. Il s’agit du premier libéral depuis Pierre Lortie en 1935. Mais son mandat fut court car Lapointe est défait en 1976 lors de l’élection générale. Cette élection fut marquante pour le comté car la prééminence du Parti Québécois commence dans Labelle avec l’élection du péquiste Jacques Léonard.

Originaire de Saint-Jovite et ayant fait ses études au Séminaire Saint-Joseph de Mont-Laurier, Jacques Léonard est élu en 1976 et est nommé ministre d’État à l’aménagement (du 2 février 1977 au 6 novembre 1980) dans le gouvernement de René Lévesque. Il est par la suite ministre des Affaires Municipales (du 6 novembre 1980 au 5 mars 1984) pour enfin aboutir au ministère des Transports (du 5 mars au 22 novembre 1984). Il démissionne du cabinet le 22 novembre 1984 et quitte le caucus du Parti Québécois le 27 suivant pour siéger en tant que député indépendant. Il démissionnera en tant que député le 23 mai 1985.

Lors des élections de 1985, le libéral Damien Hétu est élu. Originaire de Sainte-Agathe, ses fonctions du député furent de courte durée car il fut défait par Jacques Léonard en 1989, lors de son retour en politique. Jacques Léonard sera réélu sans interruption jusqu’en 2001. Il occupera alors de nombreuses fonctions ministérielles comme ministre des Transports, président du Conseil du trésor, ministre d’État, etc. En tout, M. Léonard aura été député de Labelle pendant 21 ans.

Lors des élections partielles de 2001, Sylvain Pagé du Parti Québécois est élu. Il est le premier député provincial à être originaire de Mont-Laurier. Depuis le 9 janvier 2009, M. Pagé est le porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement régional et occupation du territoire. Il est impliqué dans les multiples dossiers touchant le développement des régions du Québec.

Depuis 2018, Chantale Jeannotte de la Coalition Avenir Québec est la députée provinciale du comté de Labelle [NDLR].

Si les mandats des premiers députés étaient parfois assez courts, cette tendance change à partir de Pierre Lortie; il y a alors des députés qui seront en fonction pendant très longtemps et qui occuperont souvent des postes de ministres.

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