Club des petits déjeuners
8700 enfants commencent leur journée le ventre vide dans les Laurentides
Les demandes d’aide alimentaire explosent au sein du réseau scolaire et de plus en plus d’enfants débutent leur journée le ventre vide. Le Club des petits déjeuners désire attirer l’attention du gouvernement pour rejoindre davantage d’enfants défavorisés.
En 2022-2023, plus de 500 clubs à travers le Québec ont offert des déjeuners à près de 80 000 enfants, soit deux fois plus qu’il y a 5 ans. Ce nombre d’enfants desservis par le Club des petits est impressionnant, mais ne représente même pas la moitié des enfants dans le besoin, d’autant plus que « Nous recevons la même enveloppe financière depuis 2018, alors que la situation économique a grandement évolué», soulignait la vice-présidente, relations gouvernementales et municipales Québec pour le Club des petits déjeuners, Marie-Claude Bienvenu.
Résultat : au Québec, ce sont près de 180 000 de ces enfants dans le besoin qui ne bénéficient pas d’un service alimentaire gratuit à l’école. Dans les Laurentides, ce sont plus de 8700 enfants qui n’ont pas encore accès au Club des Petits Déjeuners, soit encore 46 % des enfants en milieu défavorisé qui ne sont pas encore desservis par le programme. Présentement, ce sont près de 4000 enfants répartis dans 41 écoles de Blainville à Mont-Laurier qui profitent du programme du Club des petits déjeuners du Québec.
« Dans les écoles que l’on soutient, il y a de plus en plus de demandes pour les besoins en aide alimentaire. Il y a plein de gens de mobilisés dans les Laurentides. Sans les bénévoles et le personnel scolaire, le service n’existerait même pas », mentionne le coordonnateur des services dans la région des Laurentides et de Lanaudière, Yann Laurin.
Des chiffres inquiétants
Notons qu’entre 2020 et 2023, le nombre d’enfants rejoints par le Club des petits déjeuners a augmenté de 95 %, passant de plus de 40 000 à plus de 79 000 au Québec, et cela alors que le nombre de programmes de petits déjeuners a augmenté de seulement 30 %. Cette année, à peine deux mois après la rentrée scolaire, le Club des petits déjeuners fait face à une hausse des besoins alimentaires dans les écoles. À cela s’ajoute l’inflation et l’augmentation du prix des aliments qui exacerbent la lourde pression sur le maintien des activités de l’organisme.
Besoin d’aide
Dans ce contexte particulier, le Club des petits déjeuners doit concentrer toutes ses ressources au maintien de ses activités actuelles et n’a donc plus la capacité financière de soutenir la mise en place de nouveaux programmes de petits déjeuners à travers le Québec. Pour cette raison, le Club des petits déjeuners demande au gouvernement du Québec de prévoir dans son prochain budget, les sommes nécessaires pour lui permettre de faire face à cette situation critique en offrant une équité des chances à tous les enfants qui fréquentent un établissement scolaire situé en milieu défavorisé.
« Un enfant qui a faim n’est pas en mesure de se concentrer pleinement à son apprentissage, donc est plus à risque d’échecs et de décrochage scolaire. Offrir un déjeuner à un enfant, c’est lui donner l’envie d’apprendre et de se dépasser, à long terme »- Yann Laurin.
Pour faire partie du Club des petits déjeuners:
• La direction ou un membre de l’école doit, avec l’accord du conseil d’établissement, faire une demande d’aide à l’organisme;
• Une fois la demande faite, le Club des petits déjeuners met l’école sur une liste d’attente le temps de trouver des partenaires et du financement pour amorcer les opérations dans une école;
• Les écoles sont guidées dans leurs démarches par des accompagnateurs qui fournissent des outils comme des menus et de l’équipement comme des réfrigérateurs pour faciliter la mise en place des services;
• Plus de 70 écoles sont présentement sur la liste d’attente au Québec.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Accueil
Grève annoncée des cols bleus et cols blancs de Rivière-Rouge
Le Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 2867, lequel représente la cinquantaine de cols bleus et de cols …
Le rêve de Cinthia Randlett
À la fin août 2024, Cinthia Randlett a réalisé son rêve d’ouvrir un service de garde en milieu familial entièrement …
Les Hautes-Laurentides, un paradis écoéducatif
La région des Hautes-Laurentides constitue un endroit de rêve pour l’intégration de principes écoéducatifs dans les écoles et les milieux …