L’itinérance atteint des records à Mont-Laurier et ses alentours
L’itinérance est un fléau qui gagne du terrain sur le territoire des Laurentides et Mont-Laurier n’échappe pas à ce phénomène. Michel Bolduc, directeur général de l’organisme à but non lucratif Maison Lyse-Beauchamp, fait le point sur la situation dans les Hautes-Laurentides.
Par Hugo Saez|redactionlaurentides@medialo.ca
« Depuis la pandémie, c’est sûr qu’il y a eu une augmentation de l’itinérance dans la région comme partout ailleurs au Québec », constate Michel Bolduc. Selon lui, il ne faut pas aller bien loin pour déterminer la raison principale de cette tendance : l’augmentation du coût des logements couplée à leur rareté sur le marché.
« Dans Mont-Laurier, il y a seulement 0,8% de logements vacants alors qu’avant, ce chiffre était de 3 ou 4%. Cela signifie qu’il y a de plus en plus de gens qui sont à faibles revenus qui peinent à trouver une place pour se loger. Il y a aussi une pénurie de logements sociaux », souligne le directeur général de l’OBNL.
« C’est fondamental »
En ce sens, la Maison Lyse-Beauchamp multiplie ses actions sur le territoire et espère pouvoir donner naissance à neuf chambres supplémentaires d’ici mars 2025 grâce à sa collaboration avec la SCHL. « La prise en charge d’une charge d’une personne qui vit une problématique de l’itinérance, c’est un maillon essentiel à la consolidation », appuie Michel Bolduc.
L’itinérance est un enjeu qui pourrait perdurer dans le temps. « Je ne vois pas à quel moment il va y en avoir moins étant donné la question de l’accès au logement, de la nourriture ou de l’accès au travail », poursuit celui qui regarde d’un œil optimiste l’avenir de la Maison Lyse-Beauchamp.
Plusieurs sources de financement
Pour répondre aux besoins criants dans la région, la Maison Lyse-Beauchamp travaille avec le Groupe de ressources techniques (GRT) de Gatineau afin de monter son modèle financier et de trouver des financiers. « On est en train d’explorer des pistes de financement et on a demandé des programmes de soutien au logement », révèle Michel Bolduc.
Le directeur général renseigne également que des coupures budgétaires issues du Ministère demeurent sans conséquence majeures sur la santé financière de son organisme. « Notre modèle n’est pas bâti uniquement sur une source de financement. S’il arrive des situations imprévues, on peut absorber des coupures du Ministère. Il y en a eu, mais on est capable de l’assumer », informe ce dernier en précisant que les financements sont de courte durée et non récurrents.
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