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Quatre ans de pénitencier pour trafic de stupéfiants

Publié le 10 avril 2024 par Gilles C. Poirier

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Gilles C. Poirier

Chroniqueur judiciaire | gcpoirier@inmedias.ca

Marcel l’Heureux-Piché, 36 ans de Mont-Laurier, a été condamné le 11 mars 2024 à une peine globale de 4 ans de pénitencier pour trafic, possession de stupéfiants en vue d’en faire le trafic, de possession d’armes prohibées, de harcèlement criminel, de délit de fuite, d’avoir résisté aux policiers et à de nombreux bris de condition.

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Deux perquisitions en trois mois à son domicile

À la suite d’informations reçues du public, les policiers et enquêteurs de la Sureté du Québec (SQ) ont effectué le 25 janvier 2023, une perquisition sur la rue Laval à Mont-Laurier pour y saisir de la métamphétamine, de la cocaïne, du cannabis et autres stupéfiants, des armes, plusieurs téléphones cellulaires et une somme d’argent d’environ 10 250$. L’individu a été arrêté puis relâché sur une promesse à comparaitre pour le 12 juin 2023.

L’individu n’avait pas encore comparu que de nouvelles informations indiquant qu’il avait repris ses activités dans le trafic des stupéfiants ont amené les policiers à procéder à une nouvelle perquisition à son domicile le 26 avril 2023. Le matériel saisi était de même nature qu’a la première perquisition. De nouveau arrêté il a été relâché et a comparu le 12 juin 2023 pour faire face aux multiples accusations.

Délit de fuite et tentative d’évasion

Le 8 décembre 2023 vers 4h du matin à Lac-des-Écorces, étant en liberté sous certaines conditions, il a brûlé un feu rouge et a été intercepté. Il a refusé de descendre de son véhicule et a pris la fuite. Une poursuite s’est enclenchée sur la route 117 Nord, puis sur la 309 Sud, sur une distance de plus d’une centaine de kilomètres. À Val-des-Bois, des policiers de la MRC de Papineau sont venus en renfort. Pour des raisons de sécurité, les policiers ont mis fin à la poursuite. Un mandat d’arrestation a été lancé et l’individu a été amené au Palais de justice de Mont-Laurier le 13 décembre 2023 pour faire face à de nouvelles accusations. Il est demeuré en détention préventive pour la durée des procédures.
Le 22 décembre 2023, à la fin de la première journée de son enquête sur remise en liberté, menottes aux mains et aux pieds, il a sauté par-dessus la rambarde du box des accusés pour tenter de s’évader. Aucune accusation n’a porté dans cette tentative d’évasion.

Le prononcé de la peine

La juge Yanick Laramée a entériné la suggestion commune des deux procureurs et a condamné l’accusé à une peine globale de 4 ans de pénitencier pour l’ensemble des chefs d’accusation.
La juge a tenu à souligner qu’il est peu fréquent qu’un individu sans antécédent judiciaire, sauf une absolution conditionnelle, soit condamné à 4 ans de pénitencier dans une première cause.

L’accusé exprime ses remords

Dans une lettre adressée au tribunal qui a été lue par son avocate et sans vouloir excuser ses actions il a exprimé ses regrets, ses peines et ses remords et qu’il est conscient qu’il y aurait pu avoir des victimes. Après une séparation qui l’a complètement détruit, il a fui dans la consommation qui lui a fait prendre de mauvaises décisions. Il a demandé pardon pour les ennuis qu’il a causés et souhaite se racheter.
Me Mathieu Chapdelaine, procureur aux poursuites criminelles et pénales (DPCP) a réagi énergiquement aux propos tenus par l’accusé qui a mentionné qu’il y aurait pu avoir des victimes. Parce que selon les dires du DPCP, des victimes il y en a eu, on n’a qu’a pensé aux nombreuses personnes qui ont acheté des drogues à l’accusé et dont la vie a été détruite par les effets dévastateurs de ces substances, sans oublier les impacts négatifs sur sa famille.

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