S’adressant à la nécessité pressante de reconsidérer nos habitudes de transport face aux défis climatiques, la campagne 2024 de Jour de la Terre Canada, sous le slogan « Le Jour de la Terre, c’est le jour J! », met l’accent sur l’adoption de modes de transport actifs et collectifs.

« Aujourd’hui, c’est le jour des jambes. On invite les gens à abandonner la voiture », lance en entrevue Valérie Mallamo, directrice générale de l’organisme. Cette dernière souligne l’importance de cette initiative, en particulier dans les grandes zones métropolitaines où l’utilisation de la voiture individuelle continue de s’accroître.

Le choix de ce thème s’inscrit dans un contexte où la nécessité d’actions environnementales concrètes se fait de plus en plus pressante. Cette année, le Jour de la Terre tombe un lundi, jour de travail ordinaire, « ce qui offre une belle opportunité de transformer les déplacements professionnels en actions environnementales », note Mme Mallamo.

Vélo, marche, transports en commun lorsque c’est possible… ou encore le covoiturage constituent autant d’alternatives vertes à l’auto solo.

Encourager le covoiturage

Les employeurs jouent en effet un rôle crucial dans la transition vers la mobilité durable. « Ils peuvent faciliter les maillages entre collègues pour le covoiturage », souligne la directrice du Jour de la Terre, qui encourage ainsi une réflexion sur les moyens par lesquels les organisations peuvent contribuer à la réduction de l’empreinte carbone de leurs employés.

Abordant la question du covoiturage et des alternatives de transport en région, Mme Mallamo reconnaît les défis spécifiques mais reste optimiste quant à la capacité d’innovation et d’adaptation des communautés.

« Il ne faut pas hésiter à envisager sérieusement l’option du covoiturage », dit-elle, citant l’exemple de l’entreprise Fruit d’Or, qui a organisé avec succès un service de covoiturage pour ses employés en région. Cette approche démontre que des solutions pratiques existent, même dans les contextes les moins urbains.

« Les grands employeurs peuvent être des acteurs clés… ils peuvent faciliter le covoiturage, appuie la directrice du Jour de la Terre. Ils peuvent offrir des incitatifs financiers pour encourager le transport actif… cela peut inclure des rabais pour l’entretien des vélos ou l’acquisition d’un vélo électrique », pointe-t-elle.

Des prix à gagner

Face à l’écart entre les préférences de transport déclarées et les comportements réels, l’organisation appelle à une prise de conscience des bénéfices personnels et collectifs liés à des choix de mobilité plus durables.

« Il s’agit de travailler sur les bénéfices immédiats que l’on peut retirer d’un trajet plus long, comme le temps pour soi ou les bénéfices pour la santé », explique-t-elle. Cela implique de repenser notre relation avec le temps de trajet et de valoriser les moments de transition comme des opportunités pour notre bien-être et notre santé.

Pour encourager la participation, Jour de la Terre Canada propose des incitatifs, comme un tirage offrant divers prix, dont un vélo électrique. « On invite les gens à s’inscrire sur notre page de campagne et à participer aux défis tout au long du mois d’avril », partage Mme Mallamo. Cette initiative vise non seulement à promouvoir les transports durables mais aussi à souligner l’importance de l’engagement individuel et collectif dans la préservation de l’environnement.

« Il est crucial que les gouvernements investissent davantage dans les transports durables… cela inclut le soutien à l’infrastructure cyclable et l’accès élargi aux transports en commun », ajoute-t-elle, soulignant la nécessité d’une action politique ambitieuse pour faciliter la transition vers des alternatives de transport plus vertes.

 

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