La Fondation Saint-Ignace-de-Loyola veut acquérir l’église de Nominingue
Depuis plus d’un an et demi, la Fondation Saint-Ignace-de-Loyola cherche à acquérir l’église de Nominingue. Le 9 mai, la réponse pourrait tomber à savoir si l’évêché refusera ou non de la céder à l’organisme qui ne manque pas de projets pour la faire revivre.
Selon Gaétan Couchesne, vice-président de la fondation, au départ, tout allait bien, mais des changements sont survenus à l’évêché. « Le facilitateur nommé pour nous était en fin de carrière et il a été remplacé. Ça a tardé un peu dans le processus », raconte le vice-président à L’info.
La fondation renouvelée a le mandat de faire l’acquisition du bâtiment, car, autrement, l’église est vouée à une fermeture faute de fonds et de financement pour payer les frais fixes, dont le chauffage qui représente une grosse somme. M. Courchesne parle de la présence de 25 à 30 fidèles lors du service dominical. C’est pourquoi un jour, il a fallu être transparent avec la population.
« La fondation a présenté un plan lors d’une réunion spéciale à des gens de foi et des gens qui ont à cœur le patrimoine. Nous leur avons dit que nous avions l’intention d’acquérir l’église, de demander à l’évêché de nous la céder pour la convertir en salle de spectacle. L’ADN (Association de développement de Nominingue), dont je suis le président, a fait 3 tentatives en ce sens depuis un an et demi. Nous avons attiré plus de 500 personnes. Il y a vraiment une demande, sauf que le son reste à désirer quand il y a des amplificateurs, car il y a trop de réverbération. C’est là, un des points que l’on va remédier », remarque M. Courchesne.
Il existe des subventions pour améliorer la future salle de spectacle, mais la fondation doit être propriétaire du bâtiment. « On doit débourser entre 25 % et 30 % du capital des rénovations requises pour avoir cette subvention.»
Conserver le culte à tout prix
La Fondation Saint-Ignace-de-Loyola souhaite donc que l’évêché cède le bâtiment, mais, en contrepartie, elle doit permettre la célébration de divers services de cultes, bien qu’elle doit désacraliser l’église pour permettre à la fondation de bien poursuivre ses activités.
« Nous voulons conserver les rites de culte tant qu’il y a des citoyens. Il faut aussi que les revenus pour les frais fixes soient au rendez-vous. C’est pourquoi nous avons créé 3 comités. Un pour le culte, un pour la culture et un autre pour le patrimoine. Chacun a pour mission de générer des revenus nécessaires pour leur champ d’activité.»
Par ailleurs, Nominingue avancera une somme d’argent, qui sera remboursée à faible coût d’intérêt, qui permet à la fondation d’obtenir le 30 % du capital pour les rénovations de l’église selon M. Courchesne. La mairesse Francine Létourneau confirme aussi cette information.
Investir
Gaétan Courchesne explique qu’il faudra investir 125 000 $ d’ici 24 mois dans les rénovations de l’église. La question est de savoir quelles sont les réparations les plus importantes.
« Définitivement, la brique autour du bâtiment. Actuellement, ça ne coule pas, mais les joints s’effritent. Avant que ce soit majeur, il faut agir. Puis, il y a le balcon extérieur à faire. Quant aux restes, il faudra attendre quelques années. Sinon, le bilan de santé de l’église est bon. Même le toit qui a été refait il y a un certain temps ».
La fondation a également demandé une réévaluation municipale du terrain et du bâtiment auprès de la Municipalité.
« L’église est évaluée à 1,7 M$. On peut imaginer combien ça coûte en taxes de mutation, mais elle [la Municipalité-NDLR] n’a pas le choix, c’est pourquoi on veut que ça baisse », conclut le vice-président.
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