Le méné camus est en situation précaire
Le gouvernement canadien demande aux pêcheurs et citoyens de remettre le méné camus en bel état à l’eau. L’espèce comme d’autres est en situation précaire, en voie de disparition, et fait l’objet de signalement encouragé. Ces gestes sont importants pour le sauver. Il n’est pas dans la région, mais c’est une question de temps.
Le méné camus, chétif, est sur la liste des espèces en voie de disparition à la Loi sur les espèces en péril (LEP). Réévalué en 2013, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) le classe en espèce menacée, car il y a la découverte de nouvelles sous-populations. En 2019, rien ne va, l’espèce est reléguée à la catégorie inférieure des espèces menacées. C’est alors que le ministère des Pêches et des Océans du Canada met en place un programme de rétablissement.
Selon le gouvernement sur sa page réservée à ce programme (shorturl.at/ESLJ6), « le rétablissement est déterminé comme étant réalisable du point de vue biologique et technique. »
Le méné camus dites-vous?
Le petit méné camus mesure entre 4 et 5 cm (38-51 mm au Québec). Un méné, c’est un méné, dit-on, mais celui-ci se distingue des espèces similaires par sa minuscule bouche tournée presque verticalement vers le haut, explique le document.
Selon l’application récente iPêche du gouvernement québécois, le méné camus, a le corps allongé, couvert d’écailles, de coloration argentée, dos jaune pâle à olivâtres avec écailles ayant une bordure foncée, une tête courte, un museau plutôt tronqué, une très petite bouche oblique qui ne dépasse pas la narine et possède de gros yeux. Il possède une bande latérale foncée le long du corps. Le méné camus est adulte à un an et fraie entre la mi-mai et juillet.
Actuellement, l’espèce n’est pas bien loin de nous.
« Le méné camus est surtout associé à des zones peu profondes de lacs ou à des rivières à faible débit avec une végétation aquatique immergée abondante. Au Canada, sa répartition se limite à 4 régions principales de l’Ontario : le bassin hydrographique du lac Huron sud, le lac Sainte-Claire, le lac Érié et le lac Ontario/fleuve Saint-Laurent. L’espèce a été répertoriée par le passé dans le parc national de la Pointe-Pelée et la baie Rondeau (lac Érié) ainsi que dans la rivière Gananoque (affluent du fleuve Saint-Laurent) ».
L’espèce n’est pas dans la région, mais Québec indique sa présence récemment, notamment dans les eaux du lac Saint-François et Saint-Louis. Puisqu’il ne sert pas d’appât, il ne suffirait de presque rien, peut-être dix années ou moins, avant qu’il nage avec entrain dans nos eaux. Du moins, si le programme porte fruit.
Menacé par des gestes
Canada indique que les principaux facteurs qui menacent le méné camus sont : les modifications de l’habitat, l’enlèvement de la végétation aquatique, la charge sédimentaire et la turbidité, la charge en nutriments et les espèces envahissantes. C’est pourquoi le gouvernement veut assurer la survie de sous-populations autosuffisantes, notamment, plus près de nous et pour l’instant, dans le fleuve Saint-Laurent, jusqu’à l’extrémité ouest de l’île de Montréal.
Quoi faire pour sa survie
Pour permettre à l’espèce de survivre, Canada demande de freiner certaines activités en la présence de l’espèce. Dans la menace de modifications de l’habitat, il est fortement conseillé de cesser le dragage, le défrichage (mécanique ou chimique), la mise en place de matériaux ou de structure dans l’eau puisque ces gestes touchent sa zone de fraie, l’alevinage, l’alimentation et le couvert. S’ajoute le prélèvement d’eau selon certaines modifications, ne pas donner libre accès du bétail aux plans d’eau, procéder à l’élimination mécanique de la végétation riveraine.
Il est aussi conseillé d’éviter toute introduction délibérée d’espèce envahissante (poissons et plantes); d’éviter tout écoulement d’eau de fosses septiques, d’eaux usées (domestiques ou municipales), mieux gérer les engrais et les débris organiques.
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