Bientôt un déménagement pour l’UQAT

Publié le 19 août 2024 par Mary Radermaker

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Mary Radermaker

Journaliste | mradermaker@medialo.ca

La construction du nouveau pavillon de l’UQAT à Mont-Laurier devrait s’achever cet automne, après un an de chantier.

Photo gracieuseté

Parallèlement au début de la session d’automne, le personnel de l’UQAT à Mont-Laurier se prépare à emménager dans sa nouvelle bâtisse. « Tout suit son cours, notre entrepreneur respecte son échéancier. L’objectif pour nous, c’est de déménager dans nos nouvelles installations au mois de novembre ou de décembre afin de débuter la session d’hiver 2025 dans le nouveau pavillon », s’est enthousiasmé le directeur du centre de Mont-Laurier, Stéphane Lapointe.

Nouveaux programmes, nouvelles possibilités
Plus de 15 ans après son installation dans les Hautes-Laurentides, il était temps pour l’UQAT d’avoir ses propres locaux afin de répondre à la demande croissante. Alors que le centre universitaire de Mont-Laurier comptait 425 étudiants en 2018, ce sont quelque 650 étudiants qui fréquenteront les salles de classe cet automne.

Le projet du nouveau pavillon aura aussi permis d’embaucher de nouvelles ressources, doublant l’effectif du centre : « L’an passé, on était 10 membres du personnel de l’UQAT à Mont-Laurier, maintenant nous sommes 20. Avec la venue de nouveaux programmes dans les années à venir, c’est certain que l’équipe va croître encore davantage », a déclaré M. Lapointe.

Des programmes en environnement, en culture autochtone et en arts sont dans la mire de l’université pour le campus de Mont-Laurier, bien qu’aucune confirmation n’ait été donnée pour le moment.
« À l’UQAT, on a un patrimoine de 170 programmes distincts. L’exercice qu’on va faire, c’est de voir parmi les programmes existants ce qui pourrait être offert à Mont-Laurier. »
-Stéphane Lapointe

Les programmes offerts au Centre collégial de Mont-Laurier auront également une incidence sur ceux de l’UQAT, a affirmé le directeur : « On a développé un modèle de collaboration qui va outre les bâtiments qu’on se partage. Le Centre collégial a des projets d’ajouter de nouveaux programmes, et nous on regarde avec eux la possibilité d’offrir aux élèves de poursuivre leur [cursus] dans notre université. »

Rappelons que le partenariat entre le Centre collégial et le centre de l’UQAT à Mont-Laurier en est un de longue date. La construction du pavillon universitaire, situé juste à côté du Centre collégial, a été conçue afin de permettre le partage d’espaces communs (bibliothèque, cafétéria, salle à usage multiple) aux étudiants des deux établissements.

Stéphane Lapointe, directeur du centre de l’UQAT à Mont-Laurier, Chantale Jeannotte, députée de Laurentides-Labelle, Vincent Rousson, recteur de l’UQAT, Nadine Le Gal, directrice générale du Cégep de Saint-Jérôme et Daniel Bourdon, maire de Mont-Laurier lors de la première pelletée de terre en octobre dernier. Photo archives Médialo

D’autres agrandissements en vue
« Le bâtiment a été construit pour prévoir un agrandissement. On ne l’a pas fini qu’on veut déjà grossir davantage ! », a déclaré Stéphane Lapointe. La deuxième phase de construction, prévue dans un avenir « assez rapproché », sera plutôt destinée à des locaux de recherche : « On vient de partir le baccalauréat en psychoéducation, mais pour être membre de l’Ordre, il faut poursuivre avec une maîtrise. Ça va donc nous prendre des installations et des équipements pour les étudiants de 2e et de 3e cycle. »

Le projet en chiffres
Le coût total du projet du pavillon est estimé à 18,5 M$. Le ministère de l’Enseignement supérieur a accordé une subvention approximative de 13,5 M$ alors que la Ville de Mont-Laurier a investi environ 500 000 $.

De son côté, la Fondation de l’UQAT a entrepris des démarches afin de récolter 1,5 M$ supplémentaire. Parmi les contributeurs ayant confirmé leur participation jusqu’à maintenant : la Fondation Molson, qui a remis 200 000 $ ; la MRCAL, qui a accordé 150 000 $ via le Fonds régions et ruralité ; la Caisse Desjardins du Cœur des Hautes-Laurentides, qui a confirmé une aide de 100 000 $ via son Fonds d’aide au développement du milieu. « On a d’autres bonnes nouvelles qui s’en viennent et qui vont faire en sorte qu’on va atteindre notre objectif », a annoncé Stéphane Lapointe à L’info.

L’écoresponsabilité comme priorité
La construction du bâtiment a été basée selon l’approche du développement durable : localisation du projet, consommation d’énergie et d’eau, choix des matériaux et qualité de l’environnement intérieur. L’UQAT a privilégié une construction en ossature de bois, une solution plus écologique puisque ce bois est issu d’une ressource renouvelable, qu’il est produit et récolté localement, qu’il séquestre le carbone et qu’il émet peu de gaz à effet de serre.

L’orientation du bâtiment favorisera la lumière naturelle afin de limiter l’éclairage artificiel et l’installation d’appareil d’éclairage DEL à haute efficacité devrait permettre de réduire l’émission de GES. On prévoit aussi l’installation de bornes de recharge électriques et l’eau de pluie du toit du nouvel édifice sera récupérée pour le jardin en permaculture. Un service de vélopartage devrait également s’intégrer au projet.

Image exclusive de l’intérieur d’une des nouvelles salles de classe. Par l’utilisation du bois, le bâtiment reflète et rend hommage au territoire.

Des résidences à Mont-Laurier ?
Il y a environ deux ans, le Cégep de Saint-Jérôme, le Centre de services scolaire des Hautes-Laurentides, le CISSS des Laurentides, Zone Emploi et l’UQAT ont uni leurs forces afin de mettre sur pied l’organisme Cité des Hautes-Laurentides. « C’est pour un projet commun de résidences abordables destinées à gens qui ont des besoins temporaires, donc autant pour des étudiants que pour de nouveaux arrivants à la recherche d’une maison, par exemple », a expliqué Stéphane Lapointe. Bien que l’organisme fasse actuellement face à des enjeux liés aux coûts d’un tel projet, ce dernier est toujours en branle : « On est en discussion avec des promoteurs privés au moment où on se parle afin de voir s’il serait possible de développer un modèle de partenariat publique et privé. »

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