Le ministère de la Culture et des Communications a accordé par le biais de deux programmes du Conseil du patrimoine religieux une somme de près de 2 M$ pour la requalification de l’église de Notre-Dame-du-Laus. L’église bénéficie ainsi du Programme visant la requalification des lieux de culte excédentaire patrimoniaux, ainsi que le Programme visant la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux.

C’est dans l’esprit de conserver cette église, qui est la plus vieille église des Hautes-Laurentides, que Notre-Dame-du-Laus souhaite transformer l’endroit en salle multi-usage. « C’est un monument dans notre village qu’on ne voulait pas perdre alors il fallait trouver une vocation pour justifier sa présence. Nous voulons conserver l’église et maintenir la fonction rassembleuse du bâtiment. », mentionne le maire remplaçant de Notre-Dame-du-Laus, Yves Plouffe.

C’est le 15 août que la nouvelle a été officialisée. Lors de l’événement, la députée de Labelle, Chantale Jeannotte, s’est réjouie de cette subvention. « Protéger et mettre en valeur notre patrimoine bâti, c’est préserver notre identité, notre histoire, nos racines. Et comme dans le cas de l’église de Notre-Dame-du-Laus, il est possible de donner une nouvelle vocation communautaire à nos bâtiments du passé. Ce sera un atout majeur pour Notre-Dame-du-Laus ».

Selon Daisy Constantineau, directrice générale de Notre-Dame-du-Laus, le projet date de requalification de l’église en 2011. À l’époque, la municipalité avait reçu une subvention du ministère de la Culture et des Communications afin d’engager une firme d’architecte, pour réaliser un carnet de santé du bâtiment. C’est par la suite que des démarches ont été entreprises pour obtenir la subvention de 2024.

Une salle multifonctionnelle

Alors qu’on y accorde le nouveau titre de salle multifonctionnelle, la municipalité souhaite utiliser ce lieu pour divers scénarios. Il est notamment question de salle de spectacles, d’un café-bistro d’un entrepôt pour l’équipement sportif. Selon Yves Plouffe et Daisy Constantineau, il y aura des prêts d’équipements à l’église, comme des vélos électriques, car Notre-Dame-du-Laus souhaite éventuellement mettre en place une piste cyclable urbaine, comme il a été réalisé récemment à Mont-Laurier.

Alors que l’église comprend une salle arrière qu’on appelle la sacristie, cet endroit est déjà utilisé par la municipalité. On y retrouve depuis 2 ans un accueil touristique non officiel, mais la municipalité souhaite y ajouter un petit café ou un bistro.

En parallèle, les visiteurs peuvent demander à visiter l’église à l’accueil touristique. Selon Daisy Constantineau, l’église est ouverte pour les visiteurs depuis l’année dernière.

Conserver le cachet du bâtiment

Questionné par L’info à savoir ce que comptait faire avec la Municipalité avec la subvention ainsi que sur l’avenir de l’intérieur, le maire suppléant a souligné qu’il demeurera inchangé. « On va quand même garder des choses patrimoniales, mais ça va changer. On veut mettre le design en valeur ».

Pour ce qui est du mobilier religieux, comme les bancs, la Municipalité souhaite en conserver une partie. « On va en conserver un certain nombre et en vendre quelques-uns ».

Pour les autres détails, la Municipalité invite les citoyens à suivre les consultations du projet où des informations plus pointues du projet de requalification de l’église seront dévoilées.

Une église qui fête ses 150 ans

Cette année, on célèbre le 150e anniversaire de l’église de Notre-Dame-du-Laus. En effet, le répertoire du patrimoine du Québec du ministère de la Culture et des Communications date sa construction en 1874. Néanmoins, une partie de l’église est plus vieille, alors qu’une autre a été ajoutée quelques années après. « Il aura fallu attendre jusqu’en 1892 pour voir la construction du clocher, de la voûte, du cœur ainsi que de la sacristie ». En 2026, c’est la municipalité de Notre-Dame-du-Laus qui fêtera ses 150 ans.

On doit la construction de l’église de Notre-Dame-du-Laus au curé Eugène Trinquier, qu’on compare parfois au Curé Labelle de l’Outaouais. Eugène Trinquier sera le premier prêtre résident en 1873.

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