Les organisateurs du festival Khůmeia tiennent leur bout
Alors que l’Association des propriétaires du lac aux Bouleaux est inquiète du retour du festival en 2025, les organisateurs disent tendre la main à l’ensemble des résidents du lac.
Les couteaux volent bas dans le secteur du lac aux Bouleaux, alors que des résidents souhaitent faire interdire un festival qui doit se dérouler tous les deux ans dans le secteur. Les deux parties souhaitent faire valoir leurs points, mais aucun dialogue n’est prévu pour l’heure.
« Nous avons essayé de renouer le dialogue de toutes les manières possible depuis près d’un an, sans succès. Nous avons soudainement reçu une lettre de mise en demeure d’un avocat représentant l’association. Nous sommes toujours ouverts, et le resterons, à créer un lien sain avec eux et à élaborer des solutions ensemble pour qu’ils n’aient pas à subir ce qui les dérange », indique l’organisation du festival lors d’un échange par courriel.
Une séance de médiation avait bien été prévue entre les deux parties, mais n’a finalement pas eu lieu. « Une rencontre de médiation nous a été proposée. Nous avons accepté, exprimé notre enthousiasme et communiqué nos disponibilités. Malheureusement aucune réponse ne nous a été renvoyée. Nous avons espéré jusqu’à la veille de la date proposée avoir une réponse, même négative, mais rien. C’est donc une invitation publique adressée à ces personnes : n’hésitez pas à venir discuter avec nous, nous ne souhaitons que cela », ont-ils répondu.
Une politique de bon voisinage
Toujours selon les organisateurs du festival, l’Association des propriétaires du lac aux Bouleaux n’est pas soutenue par la majorité des habitants du lac. « Nous sommes en contact direct avec la plupart de nos voisins, individuellement, à l’exception malheureusement de ceux qui refusent de communiquer avec nous, et l’opinion générale sur notre événement est très positive contrairement à ce qu’essaye de faire croire cette minorité ».
Les organisateurs considèrent aussi qu’ils sont eux-mêmes des habitants du lac. « Nous sommes des résidents propriétaires et citoyens du lac aux Bouleaux. En ce moment, je vous réponds avec la casquette de membre de l’association Khůmeia, mais je suis résident du lac aux Bouleaux », avait répondu Benoit Ripert, lors d’un échange avec L’info.
Ils affirment aussi être en contact direct avec leurs voisins et que l’opinion générale envers le festival est positive, excepté pour une poignée de résidents, dont les membres de l’association du lac. « Par ailleurs, nous avons été exclus du groupe Facebook de la communauté par les administrateurs, toujours sans concertation avec les autres membres. »
Les organisateurs sont aussi en désaccord quant au dérangement qui a été souligné par certains résidents du lac et des environs. « Il est difficile de prétendre que nous dérangeons de manière très généralisée la tranquillité du quartier quand, 728 jours sur 730, soit 99,72 % du temps, nous sommes calmes comme l’eau d’un lac québécois en janvier ».
Une bonne relation avec la municipalité
Les festivaliers affirment entretenir une bonne relation avec la municipalité de Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles. « Nous avons une relation cordiale et basée sur les aspects légaux avec la municipalité. Ils n’ont jamais, à notre connaissance, communiqué publiquement un appui ou un soutien, ils jouent leur rôle pour aider tous les citoyens (dont nous faisons partie) sans distinction et œuvre pour le commun. Nous avons eu diverses communications avec eux, nous avons reçu des commentaires positifs comme négatifs, mais toujours justes et constructifs ».
Ce qu’en dit le maire
L’info a tâté le terrain auprès du maire de Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles, Luc Diotte, afin de savoir si la municipalité accueillerait une nouvelle édition du festival. « On ne peut pas savoir. C’est le promoteur du festival qui va juger, ce n’est pas nous qui l’organisons. Pour l’heure, le promoteur n’a pas déposé de demande. Est-ce qu’il va y avoir une demande pour une nouvelle édition dans une semaine, dans un mois ou dans un an ? Pour le moment, il n’y en a pas. Il n’y a rien sur la table. On prendra la pilule au moment où ça va arriver et les décisions se prendront à ce moment-là ».
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