Trouver des solutions collectivement contre la crise climatique
Lors d’un lac-à-l’épaule qui s’est tenu en juin, les membres du conseil d’administration ainsi que l’équipe de travail du Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) ont développé un plan d’action en vue de mettre en œuvre les priorités qui avaient été adoptées lors de la dernière assemblée générale.
Parmi les cinq points importants ressortis de cette assemblée, il y a le désir de « s’approprier collectivement les réalités entourant la justice sociale et climatique dans le milieu communautaire. »
Inégalités sociales devant la crise climatique
Isabelle Cloutier, la vice-présidente du ROCL, rappelle que les perturbations climatiques auxquelles la population doit faire face depuis plusieurs années sont bien réelles et qu’on ne peut plus les nier. De plus, les « vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses, feux de forêt, détérioration de la qualité de l’air, sécheresses, érosion côtière, inondations, etc., » ont déjà de nombreux impacts sur le quotidien et le bien-être de tous les citoyens, et à plus forte raison sur celui des moins nantis.
Mme Cloutier se montre inquiète et souligne que lorsqu’on fait face à une crise, « qu’elle soit économique, sanitaire, sociale ou climatique, ce sont les droits des personnes les plus vulnérables qui sont particulièrement éprouvés. »
Collectiviser les actions individuelles
De son côté, le coordonnateur du ROCL, Benoit Laroque, appuie ce triste constat. Il ajoute que puisque les groupes communautaires sont d’habitude en contact direct avec « les personnes les plus touchées par les inégalités sociales et la pauvreté, » les membres des 161 organismes qui constituent le ROCL seront très certainement « confrontés à une exacerbation des problématiques dans les prochaines années. »
M. Laroque explique que les politiciens « ont tendance à individualiser les solutions aux enjeux environnementaux » mais selon lui, ce n’est qu’en s’orientant rapidement vers un fonctionnement collectif que l’on pourra « mettre en place de réels changements structurants, efficaces et durables en termes de justice sociale et climatique. »
Il ajoute qu’il est désormais nécessaire de développer les champs d’action pour que tous prennent leurs responsabilités, tant au niveau individuel que collectif.
Naviguer cette crise, ensemble
Le ROCL rappelle que « c’est en misant sur la force collective, l’indignation et l’espoir en un monde plus égalitaire, que les organismes communautaires autonomes du Québec ont pu faire avancer des causes importantes. » Les enjeux climatiques actuels représentent l’une de ces causes qui en appelle à l’unification de tous afin de « rester en action contre l’inaction et d’œuvrer pour plus de justice sociale et climatique. »
La raison d’être des organisations communautaires, c’est de permettre « l’avancement des droits de la personne et l’amélioration de leurs conditions de vie » en donnant une voix à tous, et à plus forte raison aux citoyens en situation de précarité. Mme Cloutier insiste « Nous sommes peut-être toutes et tous dans la même tempête, mais nous ne possédons pas le même bateau. »
Pour faire face à cette tempête, le ROCL affirme donc qu’il devient primordial de « repenser notre rapport au vivant » afin de se donner des moyens d’action concrets et de garder espoir en l’avenir.
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