Tempêtes de février : Les Hautes-Laurentides évitent le pire
Alors que deux tempêtes de suite se sont abattues sur le Québec lors de la semaine du 10 février, les Hautes-Laurentides ont été épargnées, comparativement aux régions du sud et de l’est de la province.
Nous avons assisté à un événement météorologique historique les 13 et 16 février dernier, alors que deux tempêtes de neige ont transporté des quantités de neige hors du commun sur la Belle Province.
Selon Environnement Canada, l’événement serait comparable à la tempête du siècle, un événement qui remonte au 3 au 7 mars 1971, où 64 cm de neige se sont échoués sur l’île de Montréal.
Cette fois-ci, Environnement Canada note un total de 75 cm de neige sur Montréal pour les deux tempêtes, soit 34 cm pour la première et 38 pour la deuxième. En comparaison, pour Mont-Tremblant, on mentionne un total de 55 cm, soit entre 40 et 45 cm pour le premier système, et 15 pour le deuxième. Pour Mont-Laurier, les chiffres sont similaires à Mont-Tremblant, quoique légèrement moindres.
Ce sont les Maritimes qui ont été très affectées. On compte entre 20 et 30 cm pour le premier événement et plus de 95 cm en Gaspésie et à Rimouski pour le deuxième. « Les routes ont été fermées par endroit jusqu’à deux jours après la tombée de la neige », souligne Environnement Canada. « 80 à 90 cm en une semaine, c’est deux mois de neige », a partagé le météorologue Gilles Brien.
Selon ce dernier, les deux tempêtes provenaient d’un amas d’orages du golfe du Mexique. Environnement Canada souligne que la première tempête a heurté de plein fouet Montréal, avec une trajectoire qui s’est dirigée vers les Basses-Laurentides, la Mauricie et la Rive-Nord du Québec. La deuxième, pour sa part, était plutôt concentrée vers les Maritimes, la vallée du Saint-Laurent et la Gaspésie. « Cette tempête a frôlé les Laurentides, ce qui explique la quantité de neige moindre comparativement à la première. »
Ce sont les stations de ski et les Clubs de motoneige qui sortent ravis de ce phénomène météorologique. Pour Environnement Canada, l’événement est certes historique, mais pas pour notre région. « On peut parler de tempête du siècle, mais pas pour Mont-Laurier et Mont-Tremblant. À Montréal, c’était du jamais vu en si peu de temps ». Pour M. Brien, l’événement sera ajouté dans les livres d’histoires. « Ce qu’on a eu, deux tempêtes jumelles en moins de 4 jours, c’est un événement qui arrive une fois par cent ans.»
« Ce n’est pas terminé », avait souligné le météorologue Gilles Brien. Selon lui, on doit s’attendre à une autre tempête pour le mois de mars. « On installe un dôme d’air froid. On va éviter les tempêtes pour les deux prochaines semaines. Cependant, le mois de mars est toujours le mois le plus agité de l’année habituellement. »
Brien ajoute qu’il n’y a pas de dégel en vue avant les deux prochaines semaines. « La neige va se compacter au sol et s’accumuler », affirme ce dernier.
Un printemps qui s’annonce humide
Avec cette grande quantité de neige, les risques d’inondations sont bien présents. M. Brien note que le bassin du Saint-Laurent, le sud du Québec et les Basses-Laurentides sont à risque d’avoir les pieds mouillés ce printemps, si la fonte des neiges est rapide. « La fonte va dépendre si le réchauffement est brutal, avec une dépression d’air chaud, cumuler a de la pluie. Si c’est le cas, si nous avons trop de pluie ou d’humidité dans le sol, ça risque de déborder. Nos villes longent les cours d’eau, pas étonnant qu’on ait les pieds dans l’eau chaque printemps »
Pour les Hautes-Laurentides, on devrait s’en sortir sans trop de dommages collatéraux. « Les Laurentides ont un avantage, c’est un petit bassin hydrographique qui réagit assez rapidement. Habituellement, les inondations sont surtout en juin, lorsqu’il y a des orages violents. En altitude, comme à Mont-Tremblant et à Mont-Laurier, il ne devrait pas y avoir de problèmes. C’est plutôt les Basses-Laurentides qui sont plus à risque, notamment au niveau de Deux-Montagnes », souligne M. Brien.
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