M. Bourgeois a souligné l’importance de prendre du recul face aux grands titres alarmistes. « Quand on parle de sujets économiques sensibles ou volatiles, il faut ramener les gens à des principes de base », affirme-t-il. Il a rappelé que, malgré les discussions sur d’éventuelles mesures tarifaires, il était essentiel de s’attarder à la réalité actuelle. « Pour amener la réalité où elle est, il n’y en a pas de tarif. Il va sûrement y en avoir. On ne connaît pas l’étendue, on ne connaît pas l’ampleur, on ne connaît pas la durée », a-t-il expliqué, insistant sur l’importance de garder une approche pragmatique.

Une économie résiliente et diversifiée

Malgré les incertitudes, M. Bourgeois s’est montré optimiste quant à la résilience économique des Laurentides et du Québec en général. « L’économie canadienne, québécoise et des Laurentides est quand même assez diversifiée », a-t-il souligné. Il a fait référence aux crises récentes, notamment la pandémie et l’augmentation des taux d’intérêt, en affirmant que l’économie régionale avait su s’adapter et continuer à croître.

Il a aussi mentionné que la dépréciation du dollar canadien jouait un rôle d’amortisseur potentiel face à d’éventuels tarifs. « Un tarif de 10 ou 25 %, ça cause moins de dommage que s’il n’y avait pas eu de dépréciation du dollar », a-t-il expliqué.

Actions concrètes pour les entreprises

Pour aider les entreprises à mieux naviguer dans cette période, M. Bourgeois a mis l’accent sur deux stratégies clés : l’investissement dans la productivité et la diversification des marchés d’exportation. « N’attendez pas trop longtemps pour améliorer votre productivité. C’est le temps d’investir dans la productivité, que ce soit au niveau des processus, de la digitalisation, de la robotisation », a-t-il recommandé.

Il a aussi encouragé les entrepreneurs à explorer d’autres marchés que les États-Unis. « C’est facile d’exporter aux États-Unis parce que c’est le marché le plus présent, mais il y a beaucoup d’autres marchés qui pourraient être intéressés par les produits que nos entreprises vendent ou produisent », a-t-il expliqué, en ajoutant que des institutions financières, comme Desjardins, étaient prêtes à accompagner les entreprises dans cette démarche.

La robustesse de l’économie des Laurentides

Jean-Yves Bourgeois a conclu en dressant un portrait globalement positif de l’économie des Laurentides. Il a cité plusieurs statistiques révélatrices de la vigueur économique régionale : « En 2024, la croissance du PIB des Laurentides était à 6,1 % versus 4,6 % pour le reste du Québec ». Il a aussi mentionné une augmentation des mises en chantier de 45 %, bien au-dessus de la moyenne provinciale de 26 %.

Toutefois, il a reconnu certains défis, notamment la crise du logement. « Le taux d’inoccupation des logements est à 1,3 %, sous la moyenne provinciale à 1,8 %. Il y avoir des projets dans la région pour continuer à bâtir des logements qui soient abordables pour satisfaire à la demande », a-t-il expliqué.

M. Bourgeois a encouragé les entrepreneurs des Laurentides à garder confiance et à rester proactifs. « Les gens ici devraient être confiants dans le futur de l’économie des Laurentides et devraient regarder cette situation de façon optimiste et positive. Je pense que quand on regarde ce qui se dessine à l’horizon, on peut se rassurer qu’on a quand même une économie en pleine forme, une économie saine », a-t-il affirmé. Son message principal : garder la tête froide, diversifier ses activités et reconnaitre l’importance du travail d’équipe et du soutien collectif.

 

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