Un nouveau gros joueur à Mont-Laurier

Publié le 26 septembre 2016 par In Médias

Mercredi dernier, plusieurs acteurs économiques de la région ainsi que des représentants de Super 8 se sont réunis au 110, boulevard Albiny-Paquette pour officialiser l’ouverture de l’hôtel. Ils en ont profité pour visiter le nouvel établissement, déguster des produits locaux, commémorer le passé de l’entreprise familiale et en célébrer l’avenir prometteur.

Suite aux tristes événements du 18 janvier 2013 où les flammes ont emportées le restaurant motel Le Riverain, Jonathan Sabourin et Claudie Préfontaine ont décidé de tout mettre sur la table pour relancer leur entreprise familiale. S’ils sont déjà réputés à travers le Québec pour la Microbrasserie du Lièvre, lancée en novembre 2013, ils possèdent aujourd’hui l’un des plus grands établissements hôteliers de Mont-Laurier.
Près de 4M$ d’investissements publics
Le projet du Super 8 totalisant 6,2M$, ils ne purent financer seuls la construction de l’établissement de 58 chambres. Ce fut d’ailleurs cette étape qui, aux yeux de Jonathan Sabourin, fut la plus difficile, mais après deux ans de travail acharné auprès des différents ministères et organismes, le compte y était. Pour un projet d’environ 6,2M$, Investissement Québec (IQ) ainsi que la Banque de développement du Canada (BDC) ont tous deux versé 1,630M$, l’Agence de développement économique du Canada (DEC) 300 000$, le Centre local de développement (CLD) 200 000$ et la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) 125 000$. Pour sa part, la chaîne américaine Super 8, qui recevra des redevances pour chaque chambre louée, n’a pas contribué au financement de la construction de l’hôtel.
Plus de chambres, plus de touristes
Pour ne pas nuire à cet important secteur économique de Mont-Laurier qu’est le tourisme, la ville doit avoir la capacité d’accueillir tous les visiteurs désireux de s’aventurer dans les Hautes-Laurentides. Selon Audrey Lebel, directrice générale de la Chambre de commerce de Mont-Laurier, l’arrivée du Super 8 est de bon augure puisqu’«il y avait un besoin en hébergement pour le développement touristique. […] La capacité d’hébergement, ce que ça amène, c’est qu’on peut réussir à prolonger le séjour des visiteurs.» De plus, l’arrivée d’une quatrième bannière américaine sur le boulevard Albiny-Paquette n’inquiète pas Mme Lebel en ce qui a trait au taux d’occupation des établissements indépendants durant les saisons mortes. Tout au plus, elle croit que «ça va peut-être amener une réflexion chez ces plus petits joueurs-là de comment ils peuvent s’assurer de rester concurrentiel, donc être sur le web, moderniser leurs équipements, peut-être ajouter un service plus…»
Un hôtel à 90% de chez nous
Le nouvel hôtel a non seulement créé 15 nouveaux emplois à temps plein et trois à temps partiel, mais l’ensemble de sa construction fut confiée à des entreprises d’ici. Sous la supervision de Constructech M L, ce sont donc près d’une centaine de travailleurs de la région qui ont contribué pendant 10 mois à ériger l’établissement de quatre étages. De plus, 90% des pièces utilisées pour construire l’hôtel proviennent de la région ou du Québec. «Il y a quelques affaires que l’on n’a achetées pas locales, avoue Jonathan Sabourin, mais c’est parce qu’il n’y en avait pas. Ce n’est pas parce qu’on ne voulait pas.» La tuyauterie fut confiée à la Plomberie du Boulevard, les comptoirs à l’ébénisterie André Millaire, les surfaces à Tapis Claude Léveillé, l’ameublement à Meubles Branchaud, bref, seuls l’ascenseur, les gicleurs et la literie ne proviennent pas du Québec. C

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