Le futur Centre de pédiatrie sociale en communauté suscite de grandes attentes
Le 26 avril dernier, une soixantaine de personnes ont participé à la naissance du futur Centre de pédiatrie sociale en communauté d’Antoine-Labelle (CPSC A-L). Dès cet automne, les jeunes de 0 à 18 ans en difficulté et leur famille pourront compter sur cette nouvelle ressource pour les aider.
L’enfantement a provoqué une énorme vague d’espoir et d’empathie parmi l’assemblée. Il faut dire que la majorité de l’assistance côtoie régulièrement des jeunes et leurs familles. Pour que le futur centre prenne bien son envol, cela va aussi prendre des gens généreux de leur temps afin de mettre leur expertise au service du CPSC A-L. «Tout est possible dépendamment des besoins identifiés, des ressources et des bénévoles», soulignait Isabelle Turmel, chef de services du programme jeunesse du Centre de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides. Le Centre aura besoin des services dans différents domaines (santé, social, communautaire, éducatif, législatif, artistique et sportif et autres). «Il faut comprendre que l’implantation d’un centre de pédiatrie sociale doit provenir d’un mouvement collectif composé de gens qui ont le goût de s’impliquer et qui croient que cela peut venir bonifier l’offre des services déjà en place», insistait Mme Turmel. L’origine du projetLe ministère de la Santé et des Services sociaux avait approché la direction du CISSS des Laurentides pour implanter trois centres de pédiatrie sociale en communauté dans les Laurentides. Ce mandat a été confié à Mme Turmel pour le territoire des Hautes-Laurentides. Puis le projet s’est mis en place dans le cadre d’une table de concertation sur la petite enfance, sur laquelle siégeait déjà un membre de l’équipe programme jeunesse du CISSS. Par la suite, un comité de démarrage regroupant des représentants de divers secteurs d’activités a été formé pour préparer la venue d’un CPSC.La clientèle viséeCes services s’adresseront exclusivement aux jeunes de 0-18 ans de la MRC d’Antoine-Labelle qui sont en situation de vulnérabilité (insécurité alimentaire, instabilité familiale, négligence, violence, isolement et autres problématiques). Ce sont des jeunes qui ne sont pas ou peu rejoints par les services existants (cadres mal adaptés, méfiance, méconnaissance, déconsidération versus la famille ou les services), explique Caroline Collin, chargée de projet. «La philosophie des CPSC convient tout à fait à ce qu’on veut mettre en place dans la région et à ce qu’on véhicule comme réseau social de services sur le territoire, c’est-à-dire faire participer les familles, avoir une approche respectueuse et partir des besoins pour travailler sur les facteurs de protection afin de diminuer les facteurs de risque», soutient Mme Turmel. Le CPSC A-LUn CPSC s’inspire du modèle développé par le Dr Gilles Julien et réunit différentes expertises (médicale, sociale et législative). À ce jour, il existe une vingtaine de ces centres à travers le Québec. En ce qui concerne l’équipe du CPSC A-L, elle sera composée, au minimum, d’un médecin et d’une travailleuse sociale sélectionnée parmi l’équipe actuelle du CISSS (prêt de service). L’équipe assurera un suivi auprès de l’enfant et de sa famille entre les rendez-vous cliniques. Leur démarche impliquera l’enfant, ses parents, sa fratrie, les autres adultes significatifs et intervenants (s’il y a lieu). Cette approche globale de la santé de l’enfant est centrée sur les besoins de ce dernier et axéesur ses forces ainsi que celles de sa famille élargie et de la communauté. Elle vise le partage d’informations pour mieux comprendre la situation que vit l’enfant et pour mettre en place des solutions possibles. Cela se fait dans un esprit d’autonomination («empowerment») de l’enfant et de sa famille, soit l’acquisition par l’enfant de son autonomie comportementale. Le Centre à Mont-LaurierEn raison de son fort taux de défavorisation et afin de soutenir le plus grand nombre de familles en difficulté, Mont-Laurier a été désigné comme étant l’endroit le plus pertinent pour y implanter un CPSC. «L’équipe du centre prendra le temps nécessaire pour accueillir l’enfant ainsi que sa famille afin de tisser des liens de confiance entre eux et l’équipe clinique du CPSC. Ce sera une approche conviviale, personnalisée, souple, en dehors des cadres formels et institutionnalisés, sans rapport de force ni jugement», spécifie Mme Collin.ÉlectionsVoici donc le premier conseil d’administration élu: Jean-François Limoges, psycho-éducateur, Véronique Grenier, notaire; Nathalie Riopelle, coordonnatrice en adaptation scolaire et des services complémentaires à la CSPN; Guylaine Guy (La Mèreveille); et Claudie Lacelle (Maison des Jeunes) et Jean-François Tessier, enseignant au collégial, Nathalie Dallaire, femme d’affaires de Mont-Laurier, Chantal Piché, travailleuse en soutien postnatal et Christine Gonthier-Gignac, chargée de projet Internet haute vitesse à la MRC d’Antoine-Labelle.
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