Chute-Saint-Philippe analyse les contrats voisins

Publié le 26 décembre 2018 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste | kgodmer@inmedias.ca

La Municipalité de Chute-Saint-Philippe a fait une demande d’accès à l’information auprès du Ministère des Transports (MTQ). La demande concerne l’accès aux contrats de déneigement des entrepreneurs privés opérant sur les routes du MTQ.

Chute-Saint-Philippe analyse les contrats voisins

Cette demande a été faite parce que du côté de Chute-Saint-Philippe, on a constaté qu’il existe une disparité évidente entre les fréquences d’interventions et la quantité de fondant ainsi que d’abrasif appliqué par les entrepreneurs attenants à Chute-Saint-Philippe.Ayant toujours eu la réputation d’avoir une très bonne qualité d’entretien de ses routes, la Municipalité considérait cette demande comme étant nécessaire pour l’arrimage des méthodes de déneigements entre chaque limite municipale de la route 311 à la charge du MTQ.«On a souvent été cités en exemple en ce qui concerne l’entretien et le déneigement. Chez nous, c’était impeccable et juste à côté, c’était tellement le contraire qu’on aurait dit que c’était tranché, coupé au couteau tellement la différence était grande», a raconté Normand St-Amour, maire de Chute-Saint-Philippe.Soudaine amélioration Soudainement, dans les deux dernières années, tout a changé. La qualité du déneigement de ces portions de route, qui était autrefois mauvaise, est devenue pratiquement supérieure à celle de Chute-Saint-Philippe. Le conseil a donc voulu savoir les raisons de cette amélioration et s’est questionné sur différents points.En faisant cette demande, la Municipalité a voulu savoir si le MTQ avait changé ses exigences en matière d’entretien sans qu’elle en soit informée. Sachant que de son côté, elle avait toujours été au-dessus des normes exigées, elle a aussi voulu savoir si les entrepreneurs privés avaient changé leurs façons de faire, si la rémunération des contrats avait été augmentée et pourquoi.La Municipalité veut garder d’excellents standards«En tant que Municipalité, on sait quel est le niveau de la qualité de déneigement qu’on offre. On sait qu’on est grandement au-dessus de ce qui est demandé par le MTQ. On sait ce qui nous en coûte, mais on veut d’abord et avant tout la sécurité et on est prêts à investir plus que ce que le MTQ nous paie. Un entrepreneur privé est là pour faire de l’argent, pas pour en manger. Bien sûr, il se doit de répondre aux exigences, mais ne cherchera peut-être pas à surpasser étant donné les coûts. On se disait que c’était impossible que le nouveau niveau de qualité qu’offrent maintenant les sous-traitants soit fait au prix que le ministère paie. On s’est dit qu’il devait y avoir eu des ajustements sans qu’on le sache. On souhaitait savoir et bénéficier des surplus, si tel était le cas» a expliqué le maire.Analyse en coursDans cette optique, le conseil a fait une demande d’accès à l’information pour pouvoir prendre connaissance des différents contrats, devis et documents se rattachant au déneigement et à l’entretien de la route 311. N’ayant reçu les documents que le 14 décembre dernier, la Municipalité en est encore à les lire et les analyser. N’étant pas encore en mesure de dire si on y retrouve des irrégularités, M. St-Amour a tout de même affirmé: «On a constaté des différences au niveau de la façon de procéder des entrepreneurs qui peuvent coûter plus ou moins cher selon le cas. Ça peut jouer sur le degré de qualité. À première vue, selon les documents, tout semble similaire. Les 150 pages n’ont pas encore été toutes analysées et c’est certain qu’on va prendre le temps de le faire».«Chaque municipalité est sous-traitant du MTQ pour l’entretien des routes situées dans les limites de son territoire. On a notre machinerie, nos employés et on répond à des exigences de contrat.» – Normand St-Amour, maire de Chute-Saint-Philippe«Le problème n’est pas que la 311 n’est pas bien entretenue, c’est plutôt le contraire. C’est simplement qu’on veut avoir l’heure juste sur les exigences, les normes et la paie qui va avec. On veut s’assurer que c’est la même chose pour tous.» – Normand St-Amour, maire de Chute-Saint-Philippe

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