Johan Sarrazin perd sa mère et son frère le 2 janvier

Publié le 29 janvier 2020 par In Médias

L’homme d’affaires de Rivière-Rouge Johan Sarrazin a subi une perte incommensurable lors de l’accident qui est survenu le 2 janvier sur la 117 dans la côte menant au pont Ouellet. Cette collision a tué sa mère et son frère. Dur à encaisser, puisque lui aussi a connu un accident au même endroit il y a près de deux ans.

Il confie à L’info que le rapport complet de la coroner n’est pas encore dans ses mains au moment d’écrire ces lignes, mais il a appris que sa mère ne portait pas la ceinture de sécurité et qu’un problème de santé est écarté. « Pourquoi a-t-elle dévié sur l’autre voie, je ne sais pas encore. Mais ce coin-là est très dangereux et je ne comprends pas pourquoi le MTQ attend qu’il y ait toujours plus de morts avant d’agir », déplore-t-il.

Lors de l’accident d’un camion à cet endroit il y a à peine deux ans, Johan Sarrazin était dans l’un des cinq véhicules qui ont subi des dommages collatéraux à la suite de l’incident. « Des fils électriques étaient sur mon auto. C’est assez stressant. Je croyais sincèrement y laisser ma peau. Depuis, une dame est décédée l’année suivante, le 2 janvier elle aussi, comme ma mère, à quelques pieds de là. C’est comme un accident par année juste là. On attend quoi? », questionne-t-il.

Il tient Québec responsable
À L’info, Johan Sarrazin en a long à dire au sujet de Québec qui, pour lui, est responsable des nombreux décès sur ce tronçon Labelle–Rivière-Rouge, le plus meurtrier au Québec. Il croit que la mission du ministère des Transports (MTQ) est de connaître les risques, de prévenir et limiter les conséquences néfastes sur la population par un mécanisme de coordination rapide, d’organiser les ressources gouvernementales afin de réagir rapidement.

« L’obligation d’agir immédiatement pour sécuriser ce tronçon, c’est urgent. L’argent n’est pas l’obstacle à la réalisation de correctifs, avec le surplus de 4,3 milliards de dollars investis dans le fonds des générations », avance l’homme d’affaires.

« Pourquoi ne pas indiquer en permanence le danger sur le tronçon Labelle–Rivière-Rouge, comme on le fait pour indiquer le danger d’animaux pouvant traverser la voie sur X kilomètres? », demande-t-il.

Pour Johan Sarrazin, l’omission d’agir est une négligence criminelle. « À qui la faute? À qui la responsabilité d’agir? Qui doit prendre les décisions rapidement? Je crois que cette faute revient à ceux et celles qui ont ce pouvoir. Ils sont d’ailleurs payés pour ça! », conclut-il.

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