Temps des sucres
La Covid-19 n’épargne pas les acériculteurs
En plein cœur du temps des sucres, L’Info a voulu savoir comment se portaient les producteurs de sirop d’érable et les cabane à sucre, dans le contexte de la crise actuelle.
« Si on parle de sirop, on connaît une belle saison. On ne battra pas de record, mais ça va être un produit de qualité, car le temps est beau, mais reste froid », a raconté Francis Roy de L’érablière en folie & fils, à Mont-Laurier.
L’entreprise de M. Roy n’offre pas de repas en salle. Ses produits sont vendus à grande échelle. Une grande partie de sa production est envoyée au Danemark et celle-ci est ensuite distribuée, entre autres, en Suède, en Russie et en France. Au Québec, ils sont distribués dans les IGA, de Mont-Laurier jusqu’à la rive sud de Montréal.
Pour M. Roy, la crise du COVID n’a pas trop d’impact pour l’instant, mais il sait que ça va venir. « Présentement, au Québec, les commandes n’ont pas changé, mais si la crise continue, les gens vont couper encore plus dans les dépenses et nos produits sont des petits luxes donc on va le ressentir. Par contre, si on parle du Danemark, la demande a diminué de moitié. Pour la France, où nos produits se retrouvent dans une chaîne de supermarchés, on constate une importante diminution. Là-bas c’est le début du deuxième pic du virus », a expliqué le producteur.
Chaque année, M. Roy engage des travailleurs étrangers. « Pas de problème de ce côté-là, car les travailleurs étaient déjà ici depuis la mi-janvier. À la fin de notre saison, ils vont se retrouver ailleurs dans une ferme où ils sont déjà engagés. Là, on a trois travailleurs et l’an prochain, on prévoit en avoir six. Cette année on prévoit des pertes financières, mais en général ça va bien », a confié M. Roy.
Plan B pour les cabanes à sucre
Comme les autres cabanes à sucre offrant des repas en salle, l’Érablière des ponts couverts à Kiamika n’a pas pu ouvrir ses portes et a dû rapidement trouver un plan B.
« Pour le sirop d’érable, oui c’est une bonne saison, mais nous, on n’a pas le choix de prendre en considération la COVID parce que ça joue directement sur notre clientèle. C’est avec ça qu’on fait notre année en deux mois. Ça a été un choc d’apprendre qu’on serait fermé. Il fallait trouver des solutions », a confié Marianne Filion.
Sachant que le printemps ne serait pas ce à quoi ils s’attendent habituellement, l’Érablière des ponts couverts a pris la décision d’offrir leurs repas pour emporter puisque c’est leur principale source de revenus.
« Le sirop qu’on produit est pour nos repas et nos produits dérivés. On a la chance d’avoir quelques commerces de la région qui ont accepté de vendre nos produits et on a aussi des endroits où sont distribués nos repas qui offrent le même menu complet qu’en salle à manger », a précisé Mme Filion.
Sur le plan financier, l’acéricultrice affirme qu’ils subiront des impacts majeurs puisqu’à la fin de la saison, ce sera à peine le tiers des profits habituels qui auront été générés. Ce qui inquiète aussi est l’arrivée de l’été où l’établissement loue sa salle pour des mariages. On se questionne à savoir si ça aussi ce sera compromis.
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