Legault plus stricte qu’Arruda pour les mesures sanitaires
Des répercussions moindres qu’ailleurs pour l’Espace théâtre
Le 19 février dernier, le gouvernement Legault a finalement accepté de divulguer le contenu de certains avis émis dans les derniers mois pas la Santé publique du Québec. Les documents démontrent que cette dernière se montrait plus souple que le gouvernement Legault. Les décisions du gouvernement ont occasionné d’importantes répercussions pour la majorité des salles de spectacles du Québec. L’info a voulu savoir ce qu’il en était du côté de l’Espace Théâtre et comment on a reçu ces révélations.
« On s’attendait à de telles révélations. Après les Fêtes, les décisions qui étaient prises semaient le doute. Un bon indice était le fait que les fermetures se faisaient par région et non plus par sous-région ou MRC. Ça, depuis que c’est en place, ça ne nous aide pas du tout dans les Hautes-Laurentides », a mentionné la directrice générale, Isabel Vaillancourt.
Déjà à la fin septembre 2020, dans un document précisant les interdits en zone rouge, la Santé publique recommandait de laisser ouverts cinémas, théâtres (salles de spectacles) et restaurants, à la condition de respecter des règles strictes. Puis en octobre, elle proposait d’ouvrir spa et gyms. Ces informations bien gardées ont fait beaucoup de vagues lorsqu’elles ont été révélées dernièrement.
En entrevue avec différents médias, le Dr Horacio Arruda a tenté d’expliquer cette façon de faire du gouvernement en mentionnant que le rôle de la Santé publique est d’évaluer les risques pour la population en analysant « le risque à la santé et ce qu’il y a eu comme éclosion », tandis que celui du gouvernement est de « vendre un plan d’action à la population de manière à ce que les décisions soient bien comprises et acceptées ».
« Il y a quand même une bonne écoute de la part du gouvernement. Comparativement au début de la pandémie, là, on se fait questionner et eux sont informés des impacts. » – Isabel Vaillancourt, directrice générale
À L’Espace Théâtre, il y en a eu des conséquences, mais beaucoup moins qu’ailleurs, puisque la salle de spectacle a une réalité bien à elle et bien différente des autres.
Le défi du personnel
« Pour nous, ce n’est pas la même situation que si on était à la salle Gilles-Vigneault de Saint-Jérôme par exemple. Si nous avions leur réalité, en apprenant ça, je serais tombée en bas de ma chaise. Ce n’est pas facile redémarrer une salle quand on le sait une semaine avant. Ça ne se fait pas. Il faut monter une programmation, mettre en place les mesures sanitaires demandées (si ce n’est pas déjà fait), faire la promotion, vendre les billets. Nous, nous sommes restés en orange plus longtemps et tout ça est déjà en place. Pour ceux qui sont restés en rouge ou comme à Gilles-Vigneault qui a eu seulement deux semaines de spectacles pendant la pandémie, la tâche sera immense », a raconté la directrice.
Elle a aussi expliqué que si la rumeur voulant que les salles de spectacles rouvrent le 22 mars, même en zone rouge, se concrétise, la majorité des salles ne sera pas en mesure d’ouvrir à cette date. Contrairement à l’Espace Théâtre, celles-ci n’ont pas eu la chance de se préparer et d’avoir une expérience comme celle vécue à la salle de Mont-Laurier.
« Quand je dis qu’ici les impacts sont moins grands qu’ailleurs, l’exemple que je peux donner est que quand les autres salles vont vouloir rouvrir, elles n’auront pas tout le personnel nécessaire. La pandémie a fait que plusieurs personnes évoluant dans le milieu ont décidé, avec la fermeture des salles qui s’est prolongée, de se trouver un autre emploi ou d’abandonner complètement ce domaine. Pour eux, le plus gros défi sera de recruter du personnel qualifié. Vu que nous, nous avons opéré à l’automne, on n’est comme pas dans le même monde. Pour nous, les répercussions sont, en quelque sorte, moins importantes. À l’Espace Théâtre, même si on a gardé toute notre équipe, le principal enjeu est de la faire travailler et particulièrement les techniciens », a ajouté Mme Vaillancourt.
Autres problèmes
Selon le gouvernement Legault, qui se veut plus prudent que pas assez, une réflexion s’impose. Des restrictions plus souples pourraient être perçues comme un déconfinement et occasionner un relâchement qui pourrait apporter encore plus de conséquences et d’impacts négatifs.
C’est la Santé publique qui recommandait d’autoriser des rassemblements entre le 24 et le 27 décembre, ainsi qu’une ouverture des cinémas et théâtres. Selon le Dr Arruda, « les gens en avaient besoin », faisant ici référence à l’équilibre psychologique et émotif de la population.
Il semblerait que le contexte ayant encore changé, les décisions prises par le gouvernement doivent aussi tenir compte du système de santé qui est lourdement hypothéqué, de la deuxième vague, et du variant britannique qui guette.
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