Procédures judiciaires en marche
Rivière-Rouge versus les Spotted: Rivière-Rouge
La Ville de Rivière-Rouge passe aux actes et demande dédommagement aux administrateurs et participants des pages de Spotted: Rivière-Rouge et les environs et Spotted: Rivière-Rouge et les alentours. Pourquoi? Pour diffamation.
« Ce geste repose sur des propos inacceptables qui ont été déposés à certains moments sur les deux sites », signale à L’info le maire Denis Charette. « Ç’a été assez grave et pour nous, ça demandait une intervention, car on ne peut pas laisser aller ça. Les gens qui se cachent derrière leur écran et qui laissent les autres nous varloper, les employés de la Ville, c’est inacceptable. »
Le maire comprend que l’on ne soit pas toujours sur la même longueur d’onde pour tel ou tel geste d’un élu, mais croit que l’on peut s’exprimer clairement sans sombrer dans des attaques aux élus ou employés, dont certains, remarque le maire, ont été troublés par des propos disgracieux et souvent sans fondement.
Résolution
Rivière-Rouge a donc adopté le 9 mars une résolution qui mandate la firme DHC avocats pour les procédures judiciaires contre les auteurs des propos diffamatoires à l’encontre des membres du Conseil, de la Ville et de son personnel. De plus, la firme d’avocats a aussi pour mandat de prendre des procédures contre les administrateurs des deux pages Facebook, soit sept personnes, dont quatre sont de la région.
L’info a reçu une réponse à ses questions de la part d’un administrateur de Spotted: Rivière-Rouge et les environs. Pour l’instant on préfère ne pas commenter, mais il semble, selon le texto reçu, que l’on connait les détails de la poursuite.
« Protéger avant tout »
Le maire Charette explique que l’objectif premier est de protéger les employés et même « protéger ceux qui veulent venir en politique municipale ». C’est plus encore dans son esprit.
« Une autre chose que l’on dit, c’est que ça laisse un impact négatif sur notre communauté. Que l’on dise que le maire c’est un pas bon et que je ne sois pas d’accord avec ses décisions, c’est une chose. Mais quand on va à l’extérieur et qu’on demande à des gens d’investir dans notre région, on passe mal avec des propos comme ça sur des pages fréquentées », s’exclame le maire.
Il n’y a pas que les investisseurs qui se manifestent sur ces pages (combien de fois quelqu’un a-t-il demandé dans quel type de commerce il devrait investir?), mais il y a des familles, des gens qui cherchent un logement, des maisons, souvent de l’extérieur. Le maire croit que les propos discriminatoires n’ont pas sa place sur de telles pages. « Ça ternit la réputation de notre communauté, nos commerces et nos individus. »
Selon Karine Bélisle, conseillère sortante, « l’intimidation est omniprésente sur les réseaux sociaux. La liberté d’expression n’est pas une liberté de destruction. La cyberintimidation laisse des traces significatives. Nous devions intervenir. En adoptant cette résolution, je n’ai pas pensé qu’aux élus et aux employés de la Ville, mais aussi à l’employé au service à la clientèle d’un commerce qui se fait lapider sur les réseaux sociaux par un client mécontent. Je l’ai adopté pour la secrétaire à l’hôpital qui se fait “descendre” parce qu’un professionnel a un retard dans son horaire. Je l’ai adopté pour la serveuse et le restaurateur qui se font critiquer, car le client n’est pas satisfait du repas reçu. Je l’ai adopté pour tous ceux qui ont vécu la cyberintimidation. »
Il est vrai que sur ce type de page (il y en a des centaines seulement au Québec), la modération des administrateurs est généralement défaillante et le maire le déplore. Souvent il y a matière à poursuite judiciaire, justement pour diffamation.
Soulignons enfin que Rivière-Rouge a présenté, le 2 février, un projet (#10.4) intitulé: « Adhésion à la déclaration d’engagement sur la démocratie et le respect ».
Qui paiera la note des frais judiciaires?
La question à savoir qui paiera la note des frais reliés à cette procédure judiciaire se pose au maire Denis Charette. « Nous, les élus et les employés de la Ville, représentons l’institution. Et c’est elle qu’ils ont attaqué et par le fait même, ceux qui sont derrière elle. Donc les procédures, c’est la Ville qui va les entreprendre, au nom et pour les personnes qui les représentent. »
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