L’Association des pourvoiries des Hautes-Laurentides craint les impacts d’une fermeture

Publié le 31 mars 2021 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste | kgodmer@inmedias.ca

L’avenir de la station piscicole de Lac-des-Écorces fait beaucoup jaser dernièrement. André Benoit, président de l’Association des pourvoiries des Hautes-Laurentides, s’est entretenu avec L’info afin de partager les inquiétudes des pourvoyeurs de la région face à la situation.

L’Association des pourvoiries des Hautes-Laurentides craint les impacts d’une fermeture

« Il y a un aspect important qui doit être mentionné, l’Association des pourvoiries des Hautes-Laurentides compte 44 pourvoiries membres et jamais on a pu acheter des poissons de la pisciculture parce que ce n’est pas son mandat et que le gouvernement ne désirait pas nous en vendre laissant ça aux piscicultures privées. Là où le bât blesse, c’est que dernièrement, Denis Denman, le président du Comité d’Ensemencement de la Vallée de la Lièvre, m’a informé qu’il a appris, lors d’une livraison de poissons, que la SÉPAQ avait réservé des poissons des piscicultures privées, mais elle devrait être dans la même situation que nous. Si les pourvoiries et comités d’ensemencement ne peuvent plus s’approvisionner, qu’est-ce qu’il va advenir de la pêche? C’est de là que part notre inquiétude », a affirmé M. Benoît.

Inquiétudes

Il a, de son côté, fait des recherches, dont les résultats l’ont encore plus choqué, car la même situation se passerait du côté du Bas-du-Fleuve et les pourvoyeurs de cette région sont aussi très inquiets, ce qui crée un vent de panique à travers la province.

« Il y a une étude qui a été faite dans la région et qui disait que si les pourvoyeurs mettaient 600 000$ dans le plan de relance de la pisciculture, il serait “peut-être” possible d’obtenir des poissons. (…) Aucune garantie n’était proposée. La question qu’on se pose c’est que s’il n’y a pas de poissons pour en vendre aux petits organismes publics comme le Comité d’Ensemencement, il n’y en aura plus non plus pour les pourvoyeurs », a raconté le président.

« S’il n’y a plus de poissons pour le secteur public, il va y en avoir encore moins ou plus du tout pour le privé. » – André Benoit

Rappelant qu’une des principales activités proposées en pourvoirie est la pêche, M. Benoit s’inquiète aussi à savoir ce que deviendra la relève dans ce sport s’il manque de poissons et qu’est-ce qu’il en sera des retombées économiques qu’elle génère, autant dans la région et qu’à la grandeur du Québec.

« On parle de tourisme, de villégiature, d’événements comme La Fête de la pêche, pour ne nommer que ça, qui subiront de grandes conséquences si la situation ne se règle pas positivement. Prenons l’exemple de la pandémie qui a rendu encore plus populaire la villégiature et la pêche, car ça fait partie des rares activités permises, il y a des gens qui ont déjà réservé pour cet été et si ça se poursuit, ça va être la même chose dans l’avenir. Si les pourvoyeurs ne peuvent plus répondre à la demande, qu’est qui va arriver? », a expliqué M. Benoît.

Il a aussi expliqué que l’alternative à la fermeture de la station de Lac-des-Écorces était celle de Baldwin, mais la distance, le niveau de production et la capacité à répondre à la demande, l’état des poissons après le transport ainsi que les sortes d’espèces produites, sont toutes des inquiétudes. Il a aussi mentionné que sur les questionnements entourant ces points, les pourvoyeurs aimeraient être consultés et souhaiteraient participer à trouver des solutions.

« Même si pour le moment les pourvoiries ne peuvent pas profiter de la pisciculture, par la bande, c’est certain qu’elles vont écoper », a conclu M. Benoit.

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