Chute-Saint-Philippe
Un accès au lac des Cornes rétabli après avoir été bloqué avec des pierres
Une personne a communiqué avec L’info pour dénoncer le fait qu’un accès pour les petits bateaux, situé au lac des Cornes à Chute-Saint-Philippe, ait été bloqué. Utilisé depuis des années, il était jusqu’à tout récemment obstrué par des pierres.
« L’accès au lac a été bloqué avec des roches. On se doute de qui a fait ça, mais on n’a pas de preuve concrète. C’est une situation qui divise les gens d’ici, car cet accès est utilisé depuis toujours sans qu’il y ait eu de problème, mais depuis quelques années, il y a des résidents qui ne veulent plus que n’importe qui vienne sur le lac », a raconté le citoyen.
« Plusieurs résidents, ainsi que l’Association des résidents des lacs des Cornes, Pérodeau et Vaillant ne sont pas d’accord avec ce qui vient de se passer. Ce n’est pas à telle ou telle personne de décider. Il faut que tout le monde soit consulté et que la décision soit prise d’un commun accord », a continué le résident.
« Pas à nous d’agir »
À la Municipalité, le maire Normand St-Amour était bien au courant de la situation. Il a raconté que « c’est un terrain qui est sur les territoires publics et sous la responsabilité du ministère. On parle d’un accès au lac et non d’une descente de bateaux. Ça fait longtemps que ce secteur est problématique et de notre côté, ça fait plusieurs années qu’on demande que le terrain nous soit cédé pour le gérer de façon municipale afin justement d’éviter ce genre de situation. On voulait aménager une vraie descente ainsi qu’organiser le lieu, mais le ministère refuse ».
Le maire souhaiterait qu’une barrière soit installée à l’endroit en question. Elle aurait le même fonctionnement que dans le reste de la municipalité. On exigerait une preuve que l’embarcation a bien été lavée et ne présente pas de risque pour le lac (système de coupon avec code d’accès).
Il mentionne aussi que ce secteur a connu d’autres situations problématiques par le passé et que devant l’inaction du ministère, la Municipalité était intervenue. Malheureusement, suite à ces interventions, qui selon le ministère n’avaient pas été faites en suivant leurs normes, la Municipalité a écopé d’amendes salées.
« C’est triste, mais ce n’est pas à nous d’aller opérer au nom du ministère. (…) la dernière fois ça avait été très désagréable, allant même jusqu’à l’arrestation d’un des membres du personnel de la Municipalité (…). On constate que le ministère est là pour nous pénaliser et non pour nous aider alors on le laisse s’en occuper », a déclaré M. St-Amour.
Du côté de la MRC
Billie Piché, coordonnatrice aux communications à la MRC d’Antoine-Labelle, a expliqué que « la direction du service d’aménagement de la MRC a en effet reçu la plainte et a évalué le dossier. Après avoir été constaté la situation sur le terrain et validé l’emplacement, la MRC a transféré le dossier au Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), puisque l’endroit est sous la juridiction de ce dernier ».
La libre circulation rétablie
Du côté du ministère, François Lapalme, directeur de la gestion des forêts Lanaudière-Laurentides a expliqué que « le MFFP peut prendre les actions pour assurer la libre circulation au besoin. La situation a été portée à son attention et après évaluation, la libre circulation a été rétablie ».
Pour ce qui est de céder le terrain à la Municipalité de Chute-Saint-Philippe, comme cet élément relève du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN), les réponses sont venues de Sylvain Carrier, porte-parole pour MERN.
Il a précisé que « le ministère étudie présentement trois demandes d’autorisation récréatives qui sont venues à échéance avec la Municipalité de Chute-Saint-Philippe. Ce type de droit n’est pas adapté pour les besoins de la Municipalité à cet endroit. Les représentants régionaux du MERN rencontreront prochainement la Municipalité pour discuter des diverses problématiques ainsi que de l’accompagnement dans la recherche d’autres pistes de solutions foncières permettant à cette dernière un meilleur contrôle et utilisation des lieux. Le MERN rappelle l’importance d’assurer à l’ensemble de la population l’accès au domaine hydrique de l’État ».
M. Carrier a aussi raconté que certaines solutions pourraient être mises en place pour régler ce genre de problématique. « L’émission d’un bail de location ou d’une cession à titre gratuit en faveur de la Municipalité est l’une des possibilités envisagées par le ministère. Certaines autorisations pourraient être renouvelées dépendamment de la situation ou du degré de responsabilité souhaité par la Municipalité. La Direction régionale continue d’accompagner la MRC d’Antoine Labelle et la Municipalité dans la recherche de solutions foncières adaptées et appropriées aux besoins de la collectivité. »
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