Bloc Québécois
« Nos priorités restent les mêmes », dit Marie-Hélène Gaudreau
Dès le lendemain des élections fédérales du 20 septembre, Marie-Hélène Gaudreau, réélue députée de Laurentides-Labelle, est revenue sur le résultat des élections, la performance du Bloc Québécois, sa campagne électorale au niveau local et les priorités de son parti.
« Maintenant, il faut revoir nos troupes, se réorganiser à l’interne. Tant que ces rencontres n’auront pas eu lieu, parce qu’elles vont apporter certains changements, les activités régulières ne pourront reprendre », a souligné d’entrée de jeu la députée.
Le 22 septembre, le Bloc Québécois a annoncé qu’elle devenait présidente du caucus. C’est la première femme à occuper cette fonction. Mme Gaudreau, qui était vice-présidente du caucus avant le déclenchement des élections le 15 août dernier, s’est montrée « très reconnaissante de cette marque de confiance ».
Face aux résultats des élections, elle affirme que « c’est très clair. Justin Trudeau voulait avoir le pouls des Québécois et des Canadiens pour gouverner. Même s’il ne le disait pas, certains de ses ministres le disaient. Son objectif était d’être un gouvernement majoritaire pour pouvoir prendre des décisions sans trop de négociations ».
« On s’entend qu’avec ces 600 et quelques millions, on aurait clairement pu donner un coup de pouce, entre autres, à nos organisations communautaires qui sont en première ligne ou à nos aînés. » – Marie-Hélène Gaudreau
Elle a aussi mentionné que dans ce contexte, la garantie qu’offre le Bloc Québécois est que quand il dira oui à quelque chose, ce sera parce que c’est bon pour les Québécois à tous les niveaux et que quand ce sera le contraire, le non sera maintenu.
La performance du Bloc
« Au moment où on se parle, on prévoit être 34 et c’est quand même significatif. C’est plus que le NPD qui est coast to coast. C’est certain qu’on va tous avoir à jongler avec la situation. Pour le Bloc, les gens nous ont clairement dit qu’il faut poursuivre notre travail comme nous sommes. On a vu une grande majorité pour plusieurs d’entre nous, même s’il y a un pourcentage plus faible qu’en 2019 à la sortie de vote pour plein de raisons. C’est peu quand on n’atteint même pas 60% », a raconté la députée.
Elle a expliqué que, pour elle, les résultats de son parti et ce qu’elle a reçu comme messages positifs sur le terrain lui donnent de l’énergie et brisent tous les freins qui auraient pu se présenter.
Une campagne locale particulière
Au sujet de la campagne qui s’est déroulée dans Laurentides-Labelle, Mme Gaudreau a avoué qu’elle s’était questionnée. « Je pense, entre autres, aux libéraux. Comment se fait-il que dans les 78 circonscriptions, Laurentides-Labelle et plusieurs autres, ils avaient des candidats parachutés qui ne venaient pas du secteur ou ne le connaissaient pas et qui n’étaient pas sur le terrain? Je ne suis pas la seule à me questionner. Je trouve tout ça assez étonnant. »
Selon elle, les choses ont été trop bousculées et le temps manquait. « Même les plateformes ont été livrées tardivement. Normalement, quand un gouvernement déclenche des élections, il devrait être un des premiers et ne pas attendre que les autres se dévoilent pour, après, faire des ajustements pour aller chercher plus de votes. Honnêtement, je n’en ai pas vécu beaucoup, mais c’est une campagne qui a fait beaucoup de mécontents. (…) Ça a été une campagne très courte. Moi, ça m’a permis d’être encore plus proche des gens, car j’avais tout mon temps pour être sur le terrain. Je n’ai pas eu le défi de rencontrer d’autres candidats, à part celui du Parti vert (…). »
Les priorités de la députée et du Bloc
« Nos priorités restent les mêmes. Vraiment les mêmes, selon notre plateforme. Pourquoi? Parce qu’on était le seul parti qui avait déposé, l’été passé, un plan de relance. On avait fait le tour du Québec et on a pu valider le plan. Ce qui est désolant, c’est qu’avec le déclenchement des élections, il faut tout recommencer », a raconté Mme Gaudreau.
Pour ce qui est de ses priorités locales, la députée a confirmé que « ce sera exactement ce que j’ai mentionné dans ma plateforme. Il n’y en a pas une plus importante qu’une autre. (…) L’environnement, dont on m’a beaucoup parlé, se rattache à presque tous les secteurs, que ce soit l’agriculture, la forêt, l’industrie, les ressources renouvelables et beaucoup d’autres. Il sera donc au cœur de plein de dossiers. Il a même des impacts au niveau économique. Les dossiers de transferts en santé, les aînés et la vulnérabilité des gens, l’accès au logement et à la propriété et la question des prestations d’assurance-emploi resteront, évidemment, à l’avant-plan, je ne laisserai pas tomber ».
Elle a aussi rappelé que chaque député à la responsabilité d’un dossier. « Moi, c’était celui qui touchait à l’éthique, les renseignements personnels et l’accès à l’information. Là, avec ce qu’impliquent les élections, il va sûrement y avoir des changements. »
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