Journée d'action contre la violence sexuelle faite aux femmes
L’Élan-CALACS innove avec une exposition photo
Dans le cadre de la Journée d'action contre la violence sexuelle faite aux femmes, tenue le 17 septembre dernier, l'Élan-CALACS a innové. En étroite collaboration avec les artistes de FläK et Clichés & Atelier, l’organisme a présenté l’exposition photo « Que portais-tu ? » qui avait de quoi émouvoir et faire réfléchir.
L’événement a eu lieu à Mont-Laurier sous le chapiteau du parc des Canotiers Gill Thinker. On pouvait y découvrir plusieurs photos de vêtements sous lesquels des bouts de témoignage étaient partagés et décrivaient ce que la personne portait quand elle a été abusée.
La Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes se tient chaque année à l’échelle nationale. C’est dans le cadre de cette 40e édition que l’organisme a mis en place son projet.
« C’est toujours le 3e vendredi de septembre. Ce sont tous les CALACS qui organisent une activité dans leur région. Notre exposition est venue du fait que, très souvent, le même préjugé revient et responsabilise la victime. On parle de la fameuse question qui est posée: comment étais-tu habillée quand tu t’es fait agresser? Nous, avec les gens qu’on suit, on va tenter de trouver qu’est-ce qui a été fait de correct ou de pas correct, ce qui a été fait pour attirer ça. Même si on sait tous que la responsabilité revient à l’agresseur, trop souvent c’est la question de l’habillement qui ressort en premier comme point négatif. Les victimes se sentent responsables et se blâment d’avoir porté tel ou tel vêtement ou d’avoir fait telle ou telle chose », a expliqué Vanessa Grenier, intervenante à l’Élan-CALACS.
« C’est la vulnérabilité qui permet ce genre de situation, pas l’habillement! » – Vanessa Grenier, intervenante à l’Élan-CALACS
Elle a poursuivi en précisant que l’exposition « Que portais-tu ? » est là pour démontrer, par les photos, qui viennent de vrais témoignages et qui montrent autant une jaquette qu’un habit de neige, que ce n’est pas la façon de s’habiller qui est en cause. « Par cette exposition, on veut défaire ce mythe qui est très coriace. »
Pour l’organisme, l’événement fait partie de son volet sensibilisation, militantisme et actions de mobilisation. Mme Grenier a aussi mentionné que si l’événement a pu être réalisé, c’est en grande partie grâce à l’investissement proactif des militantes qui ont vécu ou non une agression et qui ont la cause à cœur.
« C’est sûr que ça me tient à cœur. Personnellement j’ai vécu un viol. C’était important pour moi de m’impliquer. Je suis aussi sur le comité de militantes et quand on nous a demandé d’aider, j’ai répondu tout de suite présente avec Karine Flamand de FläK. On a voulu mettre notre art à contribution et travailler sur le projet de l’exposition photo. Ce n’est pas nous qui avons inventé l’idée. Ça a déjà été fait États-Unis, mais avec de vrais vêtements suspendus. Nous on a décidé de le faire autrement en y allant avec la photo. (…) Je crois que c’est vraiment par la prévention qu’on va arriver à faire des miracles. Même si je suis une licorne, je ne peux pas faire de magie et faire que tout ça s’arrête d’un coup malheureusement », a raconté Carole Ann Pilon de Clichés & Atelier.
Mentionnons que l’exposition sera aussi présentée sur Internet dans le but d’atteindre encore plus de gens.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Condamné à 42 mois d’emprisonnement pour avoir poignardé un individu
Sébastien Dubois-Tremblay, 18 ans de Mont-Laurier, a été condamné le 29 octobre dernier à une peine d’emprisonnement de 42 mois …
Mont-Laurier conserve ses quatre fleurons
La Ville de Mont-Laurier annonce qu’elle conserve ses 4 fleurons après les visites d’évaluations effectuées par la Corporation des Fleurons …
Solidaires pour contrer la faim
Le jeudi 5 décembre prochain se tiendra la nouvelle édition de la guignolée des médias, au profit des organismes Moisson …