Les barricades dans la Réserve faunique La Vérendrye
Un an plus tard, le ministre des Affaires autochtones dresse le bilan
Nommé ministre des Affaires autochtones le 8 octobre 2020, Ian Lafrenière a eu comme premier dossier la chasse à l’orignal dans la Réserve faunique La Vérendrye (RFLV). Lui qui pensait régler rapidement le différend avoue que ça n’a pas été le cas. Quel bilan fait-il de ce dossier et de sa première année à ce ministère?
D’entrée de jeu, Ian Lafrenière confirme que ce fut très calme sur le territoire de la RFLV jusqu’à maintenant, malgré le moratoire imposé pour interdire la chasse à l’orignal dans la RFLV cette année et le fait que des regroupements de chasseurs aient été en défaveur de cette mesure. Ce dossier qu’il croyait régler rapidement grâce à un dialogue ouvert, craignant des débordements de part et d’autre, fut plus long que prévu, avoue-t-il.
Au sujet de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs du Québec qui n’est pas en faveur du moratoire et met en doute que celui-ci soit fait pour le bien du cheptel, Ian Lafrenière mentionne seulement que chacun a droit à son opinion, mais de son côté, il affirme que cette entente était bel et bien pour assurer la santé du cheptel de cette région.
« Il y a quelque chose d’important à savoir, c’est que l’état de la situation c’est ENSEMBLE qu’on va la faire. Parce que si l’étude est faite uniquement par des autochtones ou à l’inverse, par le ministère, il va toujours y avoir une des parties qui va dire qu’elle a été biaisée », mentionne M. Lafrenière.
« L’an prochain, les employés de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ), retourneront progressivement en poste. Cette année, ils ne se voyaient pas aller sur place à l’automne », souligne le ministre. Et pour les agents auxiliaires de protection de la faune autochtone demandés par les communautés anichinabées pour aider à contrôler, entre autres, le braconnage avec les agents non autochtones, quel est le portrait? « Cette étape sera pensée. Ça se fait sur la rivière Moisie et ça semble bien fonctionner, car le savoir autochtone et leur présence apportent la neutralité », nomme-t-il.
Une première année bien remplie
La première année du ministre a été bien remplie, dit-il lui-même. Malgré tous « les feux » à éteindre, il se dit satisfait en rappelant que c’est plus de 25 M$ qui ont été annoncés en un an par son ministère. Les projets de cliniques qui allient le savoir traditionnel et la science font partie des annonces. Ian Lafrenière désire aussi travailler à assurer la coexistence des différentes communautés.
« À l’entrée du parc La Vérendrye, par exemple, on veut souligner visuellement la présence anichinabée sur le territoire. Quand la halte touristique sera construite, il est prévu d’y aménager une vitrine pour mettre en valeur qui sont les Algonquins », énumère-t-il en citant, par la bande, que des annonces ont aussi été faites pour une meilleure formation des policiers en ce qui a trait aux réalités autochtones.
Que ce soit les femmes autochtones qui doutaient de sa nomination comme ministre ou au sujet des dossiers qu’il a en cours, Ian Lafrenière avoue qu’il y a du travail pour des décennies.
Le ministre termine l’entrevue en soulignant son appréciation du travail de proximité qui a été fait avec son équipe, le ministre Dufour, le député Bussière et les négociateurs qui, selon lui, ont « vraiment tous travaillé ensemble ».
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