Travaux à venir sur la 117 entre Labelle et Rivière-Rouge
Des élus réagissent
Au lendemain de la séance virtuelle du ministère des Transports du Québec (MTQ), le journal a récolté les propos de la mairesse de Labelle Vicki Émard et du maire de Rivière-Rouge Denis Lacasse.
Vicki Émard n’a pas regardé la séance virtuelle et elle ne s’en cache pas. Par contre, elle se dit au fait des travaux à venir puisqu’elle avoue avoir eu deux présentations en moins de deux semaines avec Denis Lacasse. « Mes conseillers m’ont quand même fait un résumé des interrogations des citoyens. Le dossier, je crois bien le connaitre », a-t-elle confié à L’info.
À propos des travaux même, qui se passeront à Labelle dès l’automne prochain pour ce que le MTQ appelle « le lot 1 des travaux », la mairesse ne cache pas qu’elle a « deux grosses inquiétudes »: l’environnement et les expropriations.
« On se colle sur la rivière, rappelle-t-elle. La rivière comme les berges sont fragiles et l’on s’en va encore en rajouter une couche dessus? Rien qu’à se souvenir de ce qui est récemment arrivé en Colombie-Britannique et en Gaspésie. Surtout qu’en plus, il n’y a eu aucune rencontre du BAPE [Bureau d’audience publique sur l’environnement]. Ils ont beau dire qu’ils suivront les règles, moi, je me permets d’être méfiante. »
Mme Émard se demande « sérieusement » s’ils ont vraiment évalué les impacts à long terme de la route sur la rivière Rouge, d’autant plus que la biologiste invitée le soir de la séance, Marie-Christine Bellemare, ne s’est pas avancée, étant donné la méconnaissance du trajet final. La mairesse dit préférer le tracé prôné par des citoyens, le long des lignes électriques dans les bois, que celui choisi par le MTQ. Et ce, malgré ce qui fut avancé sur les effets néfastes et positifs entre les deux tracés.
Quant à l’expropriation, Vicki Émard tient à souligner que tout n’est pas réglé. Elle avance comme exemple le cas d’un Labellois qui a reçu une offre raisonnable du ministère au point qu’il se préparait déjà à une nouvelle vie ailleurs, quand il a reçu une nouvelle offre, cette fois plus basse. « Vous comprenez qu’il y a des inquiétudes de la part des citoyens qui sont carrément légitimes. Il y a bien des ficelles qui ne sont pas attachées et qui font que nous sommes très inquiets pour la suite des choses », déclare la mairesse.
Attendre les documents
Du côté de Rivière-Rouge, où auront lieu les travaux « dans les lots 2 et 3 », la séance d’information du MTQ n’a pas permis d’apporter beaucoup de lumière sur ce qui y est envisagé. Le maire, Denis Lacasse, dit ne pas se sentir en situation pour commenter les travaux à venir en ce moment, d’autant qu’il ne connait pas le tracé final qui sera retenu sur le territoire riverougeois.
« Je vais pouvoir en dire plus quand j’aurai les documents en main que je pourrai analyser avec le conseil. Jusqu’à maintenant, il y a eu trois rencontres et celle du 7 novembre, je ne pouvais y être, car la séance du conseil avait lieu. Entre-temps, je ne peux m’avancer », confie-t-il à L’info.
Ce que déplore le maire actuellement, c’est l’absence d’informations concrètes pour ceux qui désirent se bâtir le long de la 117 entre Labelle et Rivière-Rouge, depuis plus d’un an déjà. Qui veut investir des milliers de dollars avec l’épée de Damoclès du MTQ balançant au-dessus de sa tête, se questionne-t-il?
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