François Legault invite à la prudence pour Noël

Publié le 22 décembre 2021 par Simon Dominé

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Rédacteur en chef - L'info de la Lièvre | L'info du Nord Vallée de la Rouge | sdomine@inmedias.ca

Les Québécois pourront fêter Noël à dix personnes, mais dès le 26 décembre, ils ne pourront plus se rassembler chez eux ou au restaurant à plus de six ou à plus de deux bulles familiales.

Le Dr Horacio Arruda, directeur de la Santé publique du Québec, a expliqué que le nombre de cas le force à revoir la stratégie de dépistage. Selon lui, les tests de laboratoire devraient être réservés aux personnes qui ont des symptômes qui s’apparentent à la COVID-19 (fièvre, toux, mal de gorge, perte de goût ou de l’odorat). Il a aussi appelé au sens civique des Québécois, alors que plusieurs incidents ont été rapportés dans les derniers jours dans les cliniques, les centres de dépistage et les pharmacies. (Photo Unsplash)

« Les mesures qu’on annonce ce soir, on pense que c’est suffisant pour garder le contrôle dans les hôpitaux, mais on ne va pas hésiter dans les prochains jours si c’est nécessaire d’ajouter des mesures, de le faire. Ça, c’est important que tout le monde le comprenne », a averti le premier ministre François Legault.

Il invite chacun à reporter les rassemblements du Temps des fêtes ou, du moins, à ne pas se rassembler deux journées de suite les 24 et le 25 décembre.

Selon lui, le Québec est « frappé très fort » par le variant Omicron de la COVID-19, comme dans de nombreux autres pays.

En une semaine seulement, les cas sont passés de 2 700 à 6 300 et au moment de la conférence de presse qu’il avait organisée le 22 décembre à 18h, M. Legault anticipait que ce chiffre allait passer à 9 000. L’impact du variant se fait déjà sentir sur les hospitalisations, passées de 309 à 445 en une semaine. Les spécialistes, aux dires de M. Legault, s’attendent à « une bonne augmentation » dans les prochains jours également. « Ce qu’on veut, c’est que ça ne déborde pas dans les hôpitaux », a laissé entendre le premier ministre.

M. Legault souligne que les 60 ans et plus représentent à eux seuls 70% des personnes hospitalisées actuellement en raison de la COVID-19. Selon lui, l’idéal pour ces groupes d’âge serait de rester à la maison et il estime qu’il s’agit d’une question de jugement. Les plus jeunes devraient également jouer de prudence selon le premier ministre, qui appelle chacun à faire « des efforts » au nom du personnel soignant, épuisé par 22 mois de crise sanitaire.

Prudence et vaccination

« Il faut (…) être très, très, très prudent. Tout le monde doit faire sa part pour qu’on soit capable de continuer à soigner tout le monde. » -François Legault

Selon M. Legault, lors des réunions de famille ou d’amis, il existe quatre façons de réduire le risque d’infection:

Réduire le nombre de personnes;
Porter un masque;
Garder une distance de deux mètres entre personnes;
Aérer régulièrement l’endroit.

Ceux qui ont des symptômes doivent s’isoler, exhorte M. Legault, qui encourage les personnes « tannées » qui ont obtenu déjà une 1ère et 2e dose à aller chercher la 3e. « Il y a vraiment une grosse différence de risque entre les personnes qui ont deux doses et les personnes qui ont trois doses. » Les vaccinations se chiffraient à 88 000 pour la seule journée du 21 décembre. « Ça roule rondement », d’après M. Legault, qui y voit un moyen de garder le contrôle dans les hôpitaux.

Un message aux non-vaccinés

M. Legault a profité de la conférence de presse pour lancer un message aux personnes non vaccinées. « D’abord, peu importe ce que vous pouvez lire ou écouter, c’est clair que vous vous mettez beaucoup plus à risque de ne pas être vaccinés et vous mettez à risque aussi nos hôpitaux. »

Le premier ministre a souligné ses propos en expliquant qu’actuellement, moins de 10% des adultes au Québec ne sont pas vaccinés, alors qu’ils représentent 50% des personnes hospitalisées à cause de la COVID-19. « Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour les autres, mais restez à la maison, parce qu’il y a un plus grand risque que vous vous retrouviez à l’hôpital, que vous veniez engorger nos hôpitaux et empêcher, peut-être, éventuellement, on ne le souhaite pas, des personnes de pouvoir recevoir des soins urgents », a commenté le premier ministre.

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