Fin des opérations hôtelières au Village Windigo

Publié le 19 avril 2022 par Simon Dominé

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Simon Dominé

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Les opérations hôtelières au Village Windigo sur les bords du réservoir Baskatong à Ferme-Neuve ont pris fin tout récemment.

Éric Mestdagh rappelle qu’à l’origine, le Village Windigo cherchait à attirer une clientèle d’abord internationale. Mais ce sont les villégiateurs des Hautes-Laurentides qui sont tombés sous le charme et qui ont fini par racheter la plupart des chalets et condos du site. (Photo gracieuseté – Érci Mestdagh)

Conçu au début des années 2000 pour accueillir une clientèle internationale de villégiateurs, le site de 25 chalets et 20 condos devient désormais, selon les mots d’Éric Mestdagh, un « resort de propriétaires ».

Le frère d’Éric Mestdagh, Marc, décédé l’an passé, a dirigé les opérations pendant une dizaine d’années. Aujourd’hui, Éric estime que la fin des opérations hôtelières va tout simplement de soi: « Au départ, le projet initial, c’était d’avoir des chalets de propriétaires qui mettaient en gestion, pour pouvoir les louer à des gens qui venaient en villégiature. Et puis, au fil des années, de plus en plus de propriétaires se sont retirés du programme de gestion hôtelière. Ça veut dire qu’ils voulaient garder leur chalet pour eux-mêmes et donc, ça devenait difficile pour nous de gérer un centre de villégiature et de mettre en location des chalets alors qu’on en avait de moins en moins. Donc, la somme des coûts fixes par rapport aux revenus des locations était beaucoup trop importante ».

Dolce vita à l’horizon

Éric Mestdagh a salué les derniers clients le 31 mars dernier. Ses deux autres frères et lui conservent tout de même quatre condos au Village Windigo. L’homme d’affaires qui partage sa vie entre sa Belgique natale et le Québec prend les choses avec philosophie. « (…) quand on viendra, ce sera pour le plaisir de profiter du Baskatong et pas comme un job. (…) on pourra s’allonger sur les chaises longues et pas être sollicités par les propriétaires ou par les employés ou par les clients parce qu’il y a une douche qui fuit ou un robinet qui coule », plaisante-t-il.

En ce qui concerne la douzaine d’employés, Éric Mestdagh n’est pas inquiet, d’une part parce que le roulement de personnel était important et parce qu’on vit une période de plein emploi. « On a essayé de faire en sorte que chacun des employés retrouve un emploi », stipule-t-il.

Développement en vue

L’homme d’affaires revient sur l’aventure du Village Windigo, qui n’était pas, à l’origine, le projet de la famille Mestdagh, mais qu’elle a fini par gérer. L’idée était d’amener des clients des États-Unis, de l’Ontario et de l’Europe, mais au fil des années, c’est une clientèle bien plus locale qui est tombée en amour avec l’endroit, a racheté des propriétés et a voulu en profiter sur une base régulière.

« C’est normal que ces gens aient envie de profiter plus de leur chalet. Donc moi je ne suis pas amer, j’ai pas de remords ou quoi que ce soit. C’est une réalité et il faut que nous, en tant que propriétaires de la gestion hôtelière, on puisse s’adapter à la volonté des gens », commente Éric Mestdagh.

« Autant je suis un peu nostalgique que notre projet n’ait pas réussi, autant je trouve ça merveilleux que le site du Windigo puisse continuer à vivre grâce aux gens de Ferme-Neuve et de Mont-Laurier. » – Éric Mestdagh.

Il rappelle que chaque propriétaire demeure tout à fait en droit de prêter ou louer son chalet ou son condo. « Ce qui a changé aussi, c’est qu’avant, nous gérions le site. Il y avait une assemblée de propriétaires, mais c’est nous qui gérions les infrastructures, le centre d’accueil, le restaurant, etc. On a arrêté tout ça et donc, la gestion du site est reprise en main par l’ensemble des propriétaires qui vont devoir s’organiser pour la maintenance, la sécurité, etc. », ajoute Éric Mestdagh.

Il s’attend également à ce que le secteur se développe autour des chemins des Domaines et Nibi. Il mentionne recevoir « énormément de demandes ». « On a 40 km de côte. Donc des terrains sur 40 km de côte, c’est énorme. Moi, je crois que ça va se développer, mais il ne faut pas non plus que ça dénature la philosophie de l’endroit. L’endroit est exclusif, il faut quand même qu’il reste un tout petit peu exclusif », conclut-il.

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