Nouvelle restriction de charge sur le pont du Lac-des-Sables

Publié le 11 mai 2022 par Maxim Ouellette-Legault

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Maxim Ouellette-Legault

Journaliste | mouellette@medialo.ca

Alors que le ministère des Transports (MTQ) avait réduit la capacité portante du pont du Lac-des-Sables à 24 tonnes le 18 juin 2021, elle est tombée cette fois à 18 tonnes le 22 avril dernier. Un projet de réfection du pont est actuellement en préparation.

Des opérations de surveillance des charges seront effectuées tout au long de l’été dans ce secteur. (Photo L’info de la Lièvre - Simon Dominé)

En juin 2021, le MTQ avait détecté un problème au niveau des caissons du pont du Lac-des-Sables. Ces caissons sont situés sous le pont, il s’agit de longs morceaux de béton de forme arrondie. C’est après avoir constaté ce problème que le ministère a réduit la charge du pont à 24 tonnes. Le 28 octobre 2021, des travaux d’entretien ont été effectués au pont. Ils ont permis de déterminer qu’une intervention majeure était requise à la structure. Selon le maire de Notre Dame-du-Laus, David Cyr, « c’est la partie centrale du pont qui serait affectée ».

Le MTQ annonce que le projet de réfection du pont du Lac-des-Sables est actuellement en préparation. Cependant, Samantha Saroufim, conseillère en communication à la direction générale de Laurentides-Lanaudière pour le MTQ, explique que pour l’instant, « il n’est pas possible d’annoncer une date de début des travaux ni d’en préciser la durée ». Daniel Bourdon, préfet de la MRC d’Antoine-Labelle et maire de Mont-Laurier, explique que les ingénieurs du gouvernement sont actuellement en grève.

C’est donc le 22 avril 2022 que la capacité portante de la structure a été limitée à 18 tonnes pour tous types de véhicules et cela pour une durée indéterminée. Cependant, les véhicules d’urgence, les transporteurs scolaires, ainsi que les camions qui effectuent la collecte de matière résiduelle, de recyclage et de compostage, pourront continuer de circuler sur le pont.

Conséquences pour la MRC d’Antoine-Labelle

Pour la région, les conséquences de la réduction du poids maximal de ce pont sont majeures. Les véhicules lourds de toute sorte, que ce soit pour le bois, le gravier ou le transport de denrées alimentaires, doivent faire un détour par la route 105, en passant par Maniwaki, dans la Vallée-de-la-Gatineau. Selon le préfet de la MRC d’Antoine-Labelle, « Les coûts de transport des camionneurs ainsi que la durée du trajet augmentent, ce qui n’était pas prévu dans leur budget lorsqu’ils ont soumissionné sur des contrats ».

Le maire de Notre-Dame-du-Laus, David Cyr, explique que la réduction du poids maximal du pont à 18 tonnes a un impact majeur pour sa municipalité: « la majorité de nos commerçants et entrepreneurs s’approvisionnent à Mont-Laurier. Nous avons quelques entreprises qui ont une clientèle du côté nord du pont ».

Pour Notre-Dame-de-Pontmain, la réduction du poids maximal du pont du Lac-des-Sables est moins alarmante que pour Notre-Dame-du-Laus: « Pour ce qui est de l’approvisionnement venant de Mont-Laurier, pour nous il n’y a pas de problème. Cependant, pour ce qui est de l’approvisionnement en provenance de l’Outaouais et Gatineau, c’est effectivement plus difficile. La quincaillerie de la municipalité s’en retrouve affectée, tandis que nos dépanneurs se fournissent chez les grossistes de Mont-Laurier », explique le maire de Notre-Dame-de-Pontmain, Pierre Gagné.

Différents scénarios à envisager

Le MTQ étudie actuellement la situation du pont du Lac-des-Sables et propose des solutions afin de régler le problème au plus vite. Selon Daniel Bourdon, l’une des solutions serait d’installer des haubans, des cordages reliés à un mât au centre du pont: « Si cette solution ne fonctionne pas, le pont demeurera à 18 tonnes et des travaux devront être faits pour la structure et même peut-être construire un nouveau pont ».

Selon David Cyr, « il semblerait que la planification pour la construction d’un nouveau pont est déjà envisagée ». Daniel Bourdon explique que « Pour faire un nouveau pont, le processus sera d’au moins deux ans. Il faut faire des appels d’offres, faire les plans, puis construire le pont. C’est un long processus ».

Pour Notre-Dame-du-Laus, c’est une mauvaise expérience de devoir faire face à un deuxième problème de pont, alors que le pont de la rivière Saint-Denis est fermé depuis 2016 et qu’une voie de contournement de 4 km a été créée dans une rue résidentielle.

Pour le pont du Lac-des-Sables, David Cyr affirme que « nous avons l’écoute du ministère, nous sommes directement en contact avec le bureau du ministre des Transports, François Bonnardel, au sujet du pont du Lac-des-Sables. La députée Chantale Jeannotte s’implique aussi directement sur le dossier ».

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