Santé
La FIQ-SPSL manifeste à l’hôpital de Mont-Laurier
Malgré la pluie, une trentaine de professionnelles en soins de santé ont manifesté le 17 mai pour réclamer de meilleurs services pour l’hôpital de Mont-Laurier.
Pour la présidente de la FIQ-Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides (FIQ-SPSL), Julie Daignault, l’exode des professionnels de la santé est une catastrophe pour les hôpitaux de région, comme celui de Mont-Laurier: « En ce moment, il y a énormément de fermetures de lits à l’hôpital de Mont-Laurier à cause du manque de personnel. Nous devons augmenter le nombre de personnels dans cet hôpital pour pouvoir offrir des soins de santé dans un ratio sécuritaire. Les soins de santé doivent être donnés à Mont-Laurier au même niveau qu’ailleurs dans les Laurentides ».
La FIQ-SPSL demande à la PDG du Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU), Rosemonde Landry, d’implanter des ratios sécuritaires de professionnels en soins et de mettre fin au temps supplémentaire obligatoire.
Une région éloignée
La FIQ-SPSL réclame aussi que la MRC d’Antoine-Labelle soit reconnue comme une région éloignée.
« Cela permettrait de verser une prime de rétention aux professionnels en soins qui travaillent loin des grands centres. Il faut trouver des manières d’attirer des professionnels de la santé ici et surtout de les retenir », explique Julie Daignault.
« Des travaux doivent être faits pour permettre des primes de rétention et d’attraction. Il y a une problématique de pénurie partout au Québec, mais à Mont-Laurier c’est encore plus criant. Les lits sont utilisés à 200% en urgence. 10 lits sur 5 sont occupés, souligne Julie Daignault.
Francis Charbonneau, vice-président du secteur nord de la FIQ-SPSL, explique que « Nous sommes reconnus comme une région éloignée pour un crédit d’impôt pour les nouvelles embauches, mais nous ne sommes pas reconnus pour la prime de région éloignée ».
Un hôpital désorganisé
La FIQ-SPSL souligne la désorganisation visible à l’hôpital de Mont-Laurier. « Il y a des chambres à trois ou quatre patients sans toilette. L’entrée d’urgence est un peu à part et les prélèvements sont faits dans des roulottes. Il y a un grand besoin de mettre à jour les installations à l’hôpital de Mont-Laurier », explique Julie Daignault.
Francis Charboneau partage le même avis. « Les soins intensifs sont maintenant avec l’urgence, ce qui fait en sorte que les infirmières en soins intensifs sont moins bien équipées qu’avant, car elles n’ont pas accès à leur matériel. Les lieux physiques ne sont plus du tout les mêmes. »
Un problème de rétention
La FIQ-SPSL estime que c’est un quart des professionnels en soins qui travaillent à temps supplémentaire à chaque quart de travail. « Les gens sont épuisés », souligne Julie Daignault.
Selon Francis Charbonneu, au Centre collégial de Mont-Laurier, même s’il existe une formation pour les infirmiers et infirmières, la plupart partiraient vers d’autres régions. Il souligne aussi que « malgré la hausse de la population dans la MRC d’Antoine-Labelle, le personnel de santé ne fait que diminuer ». Il y aurait donc moins de travailleurs en santé pour plus de patients.
Le manque de personnel entraine une coupure de certains services d’après Francis Charbonneau. « Il y avait autrefois 7 lits de soins intensifs dans la MRC d’Antoine-Labelle. Maintenant à Rivière-Rouge, il n’y en a plus et il n’y en a que 3 à Mont-Laurier. En chirurgie, nous avions une cinquantaine de lits, maintenant nous en avons 28. C’est presque la moitié des lits qui sont fermés à la population. Pour avoir des soins, les personnes doivent aller à Rivière-Rouge, à Saint-Jérôme, ou encore à Saint-Eustache. Cela amène beaucoup de déplacements. »
Faire réagir
La FIQ-SPSL souligne qu’elle a manifesté à Mont-Laurier en soutien à tous les professionnels, mais également pour la population. « Les gens sont inquiets, ils n’ont pas accès aux services qu’ils sont censés avoir », explique Julie Daignault.
La FIQ-SPSL souhaite faire réagir la PDG du CISSSLAU, Rosemonde Landry, ainsi que les députés de l’Assemblée nationale. « Si le CISSS veut vraiment faire des efforts pour recruter des gens, il y a des acteurs partout dans la région qui sont prêts à travailler avec eux. Je pense aussi à la Ville de Mont-Laurier, qui est prête à faire des actions. À Saint-Jérôme aussi ils ont des problèmes, mais il ne faut pas délaisser Mont-Laurier au profit des hôpitaux des Basses-Laurentides. C’est toute la région des Laurentides qui a besoin de soins », souligne Francis Charbonneau.
Julie Daignault ajoute que « Nos dirigeants doivent tout mettre en oeuvre pour permettre des soins sécuritaires ici ».
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