L’urgence peine à fonctionner normalement

Publié le 2 juin 2022 par Simon Dominé

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Simon Dominé

Rédacteur en chef - L'info de la Lièvre | L'info du Nord Vallée de la Rouge | sdomine@inmedias.ca

Avec quelques heures de préavis seulement, la population des Hautes-Laurentides a appris que le 20 mai au soir l’urgence à l’hôpital de Mont-Laurier n’accepterait plus que les cas urgents et instables jusqu’au 24 mai suivant au matin.

Pendant la longue fin de semaine des Patriotes, seules les personnes avec un problème de santé urgent ou instable pouvaient accéder à l’urgence de l’hôpital de Mont-Laurier. (Photo L’info de la Lièvre - Simon Dominé)

Le communiqué de presse est tombé à 14h37, sans que le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU) n’explique la raison l’ayant poussé à prendre cette décision alors que la longue fin de semaine des Patriotes débutait.

La gens n’ayant pas un problème de santé critique ou instable « devront accepter les alternatives proposées par l’équipe de soins », stipulait le CISSSLAU, selon lequel 60% des visites à l’urgence de l’hôpital de Mont-Laurier ne sont pas des cas urgents. « Il est important de savoir que les cas urgents continueront d’être pris en charge rapidement et qu’une personne dans une situation critique ou instable ne doit pas hésiter à se rendre à l’urgence, où les soins essentiels sont maintenus », mentionnait le communiqué.

Comme autres options à envisager, le CISSSLAU suggérait de téléphoner au 811 Info-Santé pour parler à une infirmière, de consulter son médecin de famille, un médecin dans une clinique sans rendez-vous ou un pharmacien. Les personnes sans médecin de famille étaient quant à elles invitées à appeler le guichet d’accès à la première ligne (GAP).

L’info a demandé au CISSSLAU si ces alternatives étaient suffisantes pour répondre aux besoins de la population. Pas de réponse. Questionné par le journal, le CISSSLAU a souligné que « Le manque de personnel de soins touche particulièrement la région d’Antoine-Labelle et, malgré les efforts de recrutement, les options restent limitées pour couvrir les quarts de travail, particulièrement les fins de semaine ».

Situation fragile

Et rien ne dit qu’une telle situation ne se reproduira pas dans les semaines et mois à venir. « Bien que la planification ne soit pas terminée et que les enjeux soient nombreux pour la saison estivale, le portrait pour les prochaines fins de semaine, malgré que très fragile, semble plus stable. La direction est à pied d’œuvre afin de compléter cette planification selon les vacances et congés accordés et s’assurer que chaque semaine soit couverte par un nombre suffisant de personnel de soins. Malheureusement, nous ne sommes pas à l’abri d’absences imprévues ou de nouvelles éclosions qui pourraient avoir un impact sur les équipes », a mentionné Dominique Gauthier, agente d’information au CISSSLAU.

Selon elle, la situation est également fragile dans les autres hôpitaux des Laurentides. Le 24 mai à 16h, le taux moyen d’occupation des urgences de la région s’établissait à 131% d’après Mme Gauthier.

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