Pont du Lac-des-Sables
Une entreprise réclame une voie de contournement locale
La restriction de charge du pont du Lac-des-Sables sur la route 309, qui a été réduite à 18 tonnes en avril dernier, met en difficulté Les Habitations C.L, une entreprise de Notre-Dame-de-Pontmain.
En effet, l’entreprise ne peut plus traverser le pont avec des bétonnières, afin de terminer le solage d’un client à Notre-Dame-du-Laus. « Nous demandons simplement de passer pour cette coulée juste pour terminer au moins cette phase », fait savoir Sylvie Constantineau, co-propriétaire de Les habitations C.L.
L’entreprise de construction de Sylvie Constantineau et Sylvain Levert existe depuis 2009 et est actuellement en expansion. Sylvie Constantineau explique que l’entreprise bâtit 7 maisons par année.
Une voie de contournement réclamée
Selon Sylvie Constantineau, « Le problème c’est que le MTQ n’a pas vérifié à faire une voie de contournement pour les locaux. Nous sommes allées voir dans le parc Papineau-Labelle pour essayer de trouver une voie de contournement, mais les chemins sont impraticables pour les bétonnières ».
« Nous ne voulons pas revivre la même chose qu’avec le pont Saint-Denis », ajoute-t-elle, en faisant référence au pont également sous responsabilité du MTQ dans la municipalité voisine de Notre-Dame-du-Laus, toujours sur la route 309, fermé à la circulation depuis 2016.
Actuellement, la voie de contournement passe par la route 105 et Maniwaki, dans la Vallée-de-la-Gatineau en Outaouais. Selon Sylvie Constantineau, cette voie de contournement est trop éloignée: « Nous sommes des locaux, le pont du Lac-des-Sables sépare nos deux municipalités ». Elle souligne aussi que le MTQ aurait pris sa décision sans avertissement préalable: « Nous étions en train de couler notre maison et sans avertissement, le pont est baissé à 18 tonnes ».
Une entreprise maintenant en difficulté
« Nous sommes dans l’obligation de dire à nos clients que nous ne pouvons rien. Si la situation continue, nous devrons mettre des employés au chômage. Nous essayons de garder nos travailleurs, de leur faire faire des tâches ici et là. Nous avons perdu beaucoup d’argent et nous en perdons encore », déplore Sylvie Constantineau.
« Nous sommes enclavés. Nous demandons une voie de contournement locale. »
Sylvie Constantineau
Elle explique aussi qu’il est impossible de faire venir du béton de Gatineau pour terminer les travaux: « Nous on achète local à Mont-Laurier. De plus, Gatineau c’est loin de Notre-Dame-du-Laus et le béton sera de bien moins bonne qualité à son arrivée. Le béton ne peut pas arriver ni de Gatineau ni de Mont-Laurier ».
La co-propriétaire de l’entreprise s’insurge également du fait que certains camions lourds circuleraient tout de même sur le pont: « Je vais sur le pont tous les jours et je vois des camions lourds qui passent. Il n’y a personne qui surveille sur le pont. Si je fais passer des bétonnières sur le pont, cela va me couter 4 000$ d’amende ».
D’après Sylvie Constantineau, d’autres entreprises des Hautes-Laurentides subissent les effets de cette restriction de charge. « C’est une chaine », explique-t-elle.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Un projet de loi pour mieux protéger les travailleurs
La députée de Laurentides–Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, annonce que le Bloc Québécois a déposé le 5 novembre une réforme qui apporterait …
Grève annoncée des cols bleus et cols blancs de Rivière-Rouge
Le Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 2867, lequel représente la cinquantaine de cols bleus et de cols …
Le rêve de Cinthia Randlett
À la fin août 2024, Cinthia Randlett a réalisé son rêve d’ouvrir un service de garde en milieu familial entièrement …