Chute-Saint-Philippe
Domaine du Grand Chevreuil : le promoteur contraint de changer ses plans
Au lieu d’installer deux grands quais aux abords de la baie Nadon au lac Rochon, à Chute-Saint-Philippe, le propriétaire d’un important projet de développement, baptisé le Domaine du Grand Chevreuil, a dû se résigner à installer de multiples quais faute d’obtenir le feu vert de Québec.
C’est dans le secteur Val-Viger qu’André Lefebvre développe actuellement un important centre de villégiature rurale. Selon le maire de Chute-Saint-Philippe, Normand St-Amour, « En termes de villégiature rurale, c’est le deuxième projet d’envergure au Québec ».
Le projet est évalué à environ 75 M$, devrait compter des dizaines de chalets et créer de nombreux emplois, comme le souligne la Municipalité de Chute-Saint-Philippe dans le procès-verbal de la séance ordinaire du conseil municipal du 14 mars 2023.
Pour l’heure, le centre compte 9 chalets et une quinzaine d’employés et il est déjà accessible au public. L’endroit dispose aussi d’un complexe avec une piscine intérieure, une salle d’entraînement, une salle de repos, une cuisine et une salle de jeux.
Le promoteur, André Lefebvre, donne plus de détails : « Le projet élaboré par l’urbaniste comprend 12 terrains situés en bordure de l’eau et 65 terrains qui ne le sont pas, en plus des 9 chalets qui sont actuellement opérationnels et rencontrent un immense succès en termes de location à court terme. Ces chalets apportent le bonheur à de nombreux vacanciers, comme en témoignent les commentaires sur le site Airbnb. De plus, ils créent des emplois de qualité et génèrent d’importantes retombées économiques pour la région ».
Désillusion à propos des quais
M. Lefebvre souhaitait mettre en place 2 grands quais en forme de palmier, accompagnés de 7 passerelles de 12 x 12 pieds, afin de centraliser les activités de plaisance, dans les environs d’une plage située au creux de la baie Nadon.
Ce disant défenseur de l’environnement, M. Lefebvre avait opté pour des types de quais avec des trous qui laissent passer 45 % plus de lumière du soleil que des quais ordinaires afin de minimiser l’impact de l’installation des quais sur la faune marine.
Ce dernier explique qu’il souhaitait garder les bandes riveraines intactes. « Nous avons dépensé près de 30 000 $ en consultant des biologistes chevronnés de renom, dans le but de garantir que notre projet soit conforme aux normes environnementales les plus strictes. Ces documents ont été transmis à l’autorité environnementale à plusieurs reprises, attestant ainsi de notre volonté de coopérer pleinement avec les exigences. »
Après discussion avec le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), M. Lefebvre s’est résigné à mettre en place plusieurs quais, repartis sur l’ensemble de la baie Nadon.
Modification du projet
« (…) j’ai décidé de démarrer le projet en incorporant des droits de passage de 5 mètres à différents endroits, plutôt que de les centraliser au même endroit. Cette approche aurait permis de faciliter le stationnement des petites embarcations sans moteur. Le projet avec les quais au même endroit aurait également été plus facile avec un maître-nageur, des toilettes, ainsi que des terrains de tennis, de volley-ball et de badminton en plein air, permettant ainsi à plus de 1 000 vacanciers par jour de profiter des plaisirs de l’été. Cependant, en raison de la nécessité de préserver l’accès à l’eau pour les clients de location à court terme, le projet ne pourra pas être réalisé dans son intégralité. Cet aspect n’a malheureusement pas été compris par les autorités environnementales et la Faune (le MELCCFP, NDLR), malgré mes efforts pour le leur expliquer », précise le promoteur.
M. Lefebvre souligne que les droits de passage obtenus représentent finalement plus du double de la superficie demandée.
Le maire de Chute-Saint-Philippe trouve illogique la décision du ministère. « À la place de faire une multitude de petits terrains qui ont tous un bord de l’eau et chacun un petit quai, le promoteur voulait deux grands quais. On réduit la moitié de la superficie en ramenant à deux grands quais, au lieu de plein de petits quais. »
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