Le déjeuner de la Table de concertation en sécurité alimentaire révèle de nouveaux projets
Le 18 octobre en matinée avait lieu le déjeuner annuel de la Table de concertation en sécurité alimentaire de la MRC d’Antoine-Labelle (TCSAAL). Il y a été question de nouveautés en alimentation chez les organismes locaux.
Selon Marie-France Lavoie, coordonnatrice de la TSCAAL, la plus grande nouveauté cette année, c’est la carte de solidaire de proximité.
À Nominingue, un nouveau service sera offert, soit un frigo communautaire. Intitulé le Gros plein d’soupe, le projet est né d’une initiative citoyenne, en collaboration avec l’Entraide de Nominingue. Le frigo sera officiellement disponible d’ici le mois de novembre.
L’année dernière, l’organisme Cultiver pour nourrir avait dévoilé ses paniers économiques. Selon Marie-France Lavoie, quelques changements ont eu lieu depuis leur mise en marché. Cette année, les paniers étaient offerts aux bénévoles ou encore à des personnes ciblées par l’organisme. Parmi elles, on pouvait compter des personnes en insertion sociale qui participaient à l’entretien du jardin.
Pour ce qui est de la balade alimentaire, elle a été mise en place l’année dernière. De nouveaux points de service devaient être mis en place, mais Marie-France Lavoie observe des enjeux de logistique.
Selon cette dernière, le nombre d’utilisateurs du service est resté le même, mais alors que ces derniers venaient chercher, pour la plupart, un panier aux deux semaines, ils sont désormais plus nombreux à prendre un panier à la semaine. Ce phénomène s’explique par une hausse du coût de la vie et des denrées alimentaires en magasin.
« Niveaux critiques » d’insécurité alimentaire
Le Bilan-Faim 2023 de la banque alimentaire Moisson Laurentides a révélé que 134 670 repas ont été distribués par l’organisme, soit une hausse de 60 % par rapport à l’année dernière. Selon Annie Bélanger, directrice générale de Moisson Laurentides, « L’insécurité alimentaire atteint des niveaux critiques dans la grande région des Laurentides et le contexte économique ne nous laisse présager rien de bon pour l’avenir. Il est plus que jamais temps de se mobiliser et d’agir collectivement pour apporter des solutions concrètes et pérennes à la lutte contre la faim ».
Dans les chiffres, 68 % des organismes desservis par Moisson Laurentides ont signifié avoir manqué de denrées. La proportion des familles biparentales à recevoir de l’aide alimentaire a augmenté de 33 %. De plus, la proportion des enfants ayant recours aux services de Moisson Laurentides a explosé dans la dernière année, enregistrant une hausse de 30 % pour les services de dépannage alimentaire et plus de 121 % de hausse pour les services de repas.
Moisson Laurentides note que si la situation continue sur cette voie, une rupture de service est à craindre. À noter que les 111 organismes membres de Moisson Laurentides permettent de nourrir 20 000 personnes par mois, dont un tiers sont des enfants.
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