Du plus loin que je me souvienne, le traditionnel Téléjournal de Radio-Canada, regardé avec mon grand-père, nous offrait déjà en direct les horreurs du conflit israélo-palestinien. Ma tête de ti-cul, bien entendu, n’y comprenait pas grand-chose, sinon ceci : comment se fait-il que l’on reste autant impuissants devant ces injustices, ces atrocités? Que fait la communauté internationale, sinon demeurer les bras croisés, ou pire encore, soit galvaniser les hostilités en fournissant en armes l’un des deux camps? Aussi, et peut-être surtout : que les populations civiles, sur place, sont les premières – et les seules ! – à faire les frais de ces machinations géopolitiques organisées et instrumentalisées.
Plusieurs années plus tard, après les négociations du Camp David et l’adoption des Accords d’Oslo, je me retrouvai moi-même sur place. À Tel-Aviv, je découvris la réalité que je m’étais imaginée, tout petit : au-delà du politique, des humains se trouvent à l’épicentre d’enjeux construits artificiellement par des êtres vils. Parce que la ville, croyez-moi, offre tout le contraire de ce qu’il est possible de concevoir par l’entremise du média. Bordée sur la mer, ses mets et épices sont fantastiques, et son amour des animaux, magique. On y mange, à maints endroits, les meilleurs burgers végétariens du monde entourés de chiens, lesquels sont bienvenus partout. Mieux encore : son climat et atmosphère paradisiaques se reflètent également dans les interactions humaines, notamment dans le cadre du plus grand marché extérieur qu’il m’a été donné de voir, où s’entrecroisent, en toute quiétude, paix et respect les différentes races ou religions. Un stand d’épice juif à côté de celui du musulman? Partout. De la musique, aussi, où toutes origines dansent en pleine rue, ensemble. La boutique qui vend le plus de drapeaux d’Israël? Tenue, attention, par une… Arabo-Musulmane.
Autre surprise : les manifestations anti-gouvernement Netanyahu sont nombreuses, et dont les participants sont… Juifs. Les requêtes? Qu’il cesse les blocus dans Gaza, ou encore ses sales manœuvres de colonisation, par ailleurs illégales. Les effets de celles-ci, on le voit en traversant quelques endroits de Palestine, sont atroces et délétères, merci une fois de plus au politique.
Un séjour à Jérusalem confirme ce qui précède : ici encore, les religions se côtoient en pleine harmonie, notamment dans le brouhaha infernal de la vie commerciale. Limitrophes, les quartiers juifs, musulmans et chrétiens étourdissent leurs visiteurs, lesquels peinent même à savoir dans quel coin ils se retrouvent.
-Papa, on est dans le coin juif ou musulman, ici?
-Je ne suis plus trop, honnêtement. Faut croire qu’il n’y a pas tant de différences, après tout…
Pour citer le cinéaste Lelouch : les plus belles histoires d’amour sont celles qu’on n’a pas eu le temps de vivre.
Un bon moment pour s’y mettre. Enfin.
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